Comme un air de guerre Copé-Fillon ... au Parti radical. Après le retrait de la vie politique de Jean-Louis Borloo, le parti a besoin d'un nouveau président. Et les choses se tendent entre les deux candidats, l'ex-secrétaire d’État aux Sports Rama Yade et le nouveau maire de Nancy Laurent Hénart, en vue de l'élection prévue par vote électronique entre le 16 et le 22 juin.
Comme le raconte Le Figaro, Rama Yade accuse en effet celui qui fut secrétaire d'Etat sous Jacques Chirac de faire campagne tout en restant président par intérim du Parti radical, statut obtenu après le retrait de Jean-Louis Borloo. Elle prévient :
Moi je ne vais pas la jouer Fillon-Copé. Je ne vais pas laisser faire et me réveiller après la bataille !
La voilà donc dans la peau de François Fillon et son adversaire dans celle de Jean-François Copé. La conseillère régionale d'Ile-de-France se plaint ainsi de ne pas avoir accès aux fichiers des militants et accuse les instances chargées de surveiller l'élection de rouler pour son adversaire :
Je n'ai pas accès au fichier des militants, pas de droit de regard sur le choix du prestataire pour le vote électronique, cinq des sept membres de la commission permanente de contrôle sont des soutiens de Laurent Hénart et il dirige le parti.
En face, Laurent Hénart veut dégommer chaque accusation auprès du Figaro. Il assure n'avoir pas davantage accès au fichier des militants "en vertu de la loi informatique et liberté" et dit "remplir le minimum de [ses] attributions" depuis qu'il est en lice. Il indique ainsi s'être mis en retrait de la commission permanente de contrôle dont il était membre de droit. Et lance enfin :
Alors oui, je fais campagne en étant président par intérim, mais Rama Yade, elle, fait bien campagne en étant vice-présidente !