Ils ont décidé de se réunir chaque mardi deux heures avant la réunion hebdomadaire du groupe PS à l'Assemblée, mais Jean-Luc Mélenchon leur demande davantage. Invité de i>Télé ce 3 mai, le leader du Front de gauche demande aux 41 députés abstentionnistes - les frondeurs face au plan d'économies de Manuel Valls - de créer un nouveau groupe parlementaire, en face de celui du PS. Une démarche qui n'oblige pas à quitter son parti mais permet se "s'autonomiser" au sein du Parlement, avec des réunions de groupe, des consignes de vote et des temps de parole distincts. Et qui ferait perdre la majorité absolue au groupe socialiste actuel :
"Je leur dis de s’autonomiser (...).
"
Qu’ils forment un groupe ! C’est eux qui rendront le dialogue possible. Sinon Manuel Valls va aller chercher vers le centre et la droite l’appoint qu’il n’a pas.
Jean-Luc Mélenchon considère que ces abstentionnistes, parmi lesquels Christian Paul, Laurent Baumel, Barbara Romagnan ou encore Pouria Amirshahi, ont "un rôle historique" et pourront créer un dialogue avec les groupes de gauche qui tournent aujourd'hui le dos à Manuel Valls : les écologistes, le Front de gauche et les trois députés du MRC de Jean-Pière Chevènement.
"S’ils s’autonomisent c’est eux qui recréeront la possibilité d’un dialogue à gauche et d’une autre politique de gauche au gouvernement. (...) Nous ouvririons immédiatement le dialogue et quatre composantes pourraient dialoguer : le front de gauche, les écologistes et le MRC.
"
Il estime que le choix du dialogue avec Manuel Valls est une "erreur" pour ces abstentionnistes qui doivent s'autonomiser pour créer "une majorité de rechange".