Marion Maréchal-Le Pen critique la méthode du vote sur la suppression du titre de président d’honneur du FN de Jean-Marie Le Pen

Publié à 11h37, le 14 juin 2015 , Modifié à 12h54, le 14 juin 2015

Marion Maréchal-Le Pen critique la méthode du vote sur la suppression du titre de président d’honneur du FN de Jean-Marie Le Pen
Marion Maréchal-Le Pen © Montage Le Lab

Invitée pour la première fois du "Grand Rendez-Vous" Europe 1-iTélé-Le Monde ce dimanche 14 juin, Marion Maréchal-Le Pen a critiqué la méthode prévue par le Front national pour retirer à Jean-Marie Le Pen la présidence d’honneur du parti qu’il a fondé.

Interrogée sur son vote lors du congrès par correspondance qui soumettra notamment cette question aux adhérents, la députée FN a d’abord expliqué :

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Je pense que je vais garder mon vote secret, je ne sais pas si j’ai envie de vous en parler aujourd’hui. J’hésite encore, voilà.

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Le nœud du problème, pour l’élue du Vaucluse : le fait que les militants frontistes soient appelés à se prononcer "en bloc" sur une réforme des statuts et des instances de décision du parti prévoyant notamment de supprimer la fonction de président d’honneur :

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En effet, moi spontanément, j’étais peut-être plutôt pour extraire cette question et la mettre à côté, justement pour éviter de permettre un vote bloqué sur l’intégralité des statuts. Parce qu’il y a des choses très positives dans ces statuts, il y a une modernisation et c’est vrai que du coup, beaucoup de gens risquent de se prononcer exclusivement là-dessus, au détriment du reste des statuts.

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Jean-Marie Le Pen s'est lui aussi violemment opposé à la suppression de son titre de président d'honneur au moyen d'une question unique. Jeudi 11 juin, à la veille de l'audience en justice lors de laquelle il devait contester sa suspension du FN suite à d'énièmes propos médiatiques sulfureux, il avait expliqué au Figaro :

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L'attitude consistant à poser cinq questions en ne donnant qu'une seule réponse est une crapulerie. Elle a déjà été pratiquée par des hommes d'Etat français. On en connaît les mécanismes. Cela s'appelle l'amalgame.

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On notera toutefois que Marion Maréchal-Le Pen ne questionne pas cette procédure pour les mêmes raisons que son grand-père. Alors que ce dernier accuse en substance la direction du FN de dissimuler son éviction derrière la rénovation des statuts, la candidate frontiste aux régionales en PACA dit surtout craindre que le sujet de la présidence d'honneur n'éclipse la réforme de l'organisation du parti.

[BONUS TRACK] - Extrême-droite, mode d'emploi

Comme Marine Le Pen, sa nièce Marion Maréchal-Le Pen réfute le qualificatif d'"extrême-droite" pour le FN. Mais aussi pour Jean-Marie Le Pen. Elle explique :

 

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Je ne considère pas que Jean-Marie Le Pen soit d’extrême-droite, il s’en est d’ailleurs toujours défendu. Et si le Front national était un parti d’extrême-droite, je n’y serai pas, comme Marine Le Pen n’y serait pas. L’extrême-droite, ça répond à une définition précise : l’antiparlementarisme, l’autoritarisme et la doctrine basée sur les races. C’est des critères de sciences politiques et objectivement le Front national ne répond pas à ces critères.

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Une déclaration qui pourrait s'adresser aussi bien à Florian Philippot. Depuis la mise au ban de Jean-Marie Le Pen, celui que le "Menhir" accuse d'être l'artisan de sa chute a plusieurs fois estimé que le fondateur du FN appartenait bien à l'extrême-droite (comme ici ou ).

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