Najat Vallaud-Belkacem évoque le site "français de quelque chose" derrière les attaques qu'elle subit

Publié à 11h39, le 06 octobre 2014 , Modifié à 13h02, le 06 octobre 2014

Najat Vallaud-Belkacem évoque le site "français de quelque chose" derrière les attaques qu'elle subit
Najat Vallaud-Belkacem © REUTERS/Philippe Wojazer

Elle est la cible et elle le sait. Depuis qu'elle a été nommée ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem est attaquée, notamment sur ses origines marocaines. Début septembre, Minute et Valeurs Actuelles l'avaient tous deux visée, l'un parlant d'une "provocation" après la nomination d'une "marocaine musulmane à l'Education nationale", l'autre la désignant comme "l'ayatollah". Pour retrouver ces unes jugées racistes par certains, c'est ici

Alors elle préfère rire de ces "conneries" que l'on écrit sur elle, comme le fait qu'elle ne s'appelle pas Najat Vallaud-Belkacem mais Claudine Dupont. "Derrière ces attaques, c'est l'alliance objective de ceux qui refusent de voir la France telle qu'elle est", précise-t-elle dans Télérama.

Derrière ces attaques, il y a aussi la "fachosphère", ces sites proches de l'extrême droite qui diffusent les fausses informations. La ministre en est consciente. Elle cite même l'un d'eux, enfin à peu près :

J'ai été repérée depuis des années par ce site... comment s'appelle-t-il... français de quelque chose ?

Face à ce feu, la ligne choisie par la ministre a toujours été la même : ne pas se poser en victime. Elle le répète dans Télérama :

Il n'y a aucune bonne méthode : se taire, c'est risquer de laisser la rumeur enfler. La contrer, c'est risquer de lui faire de la publicité.

Elle s'estime même moins attaquée que sa collègue du ministère de la Justice. "Si j'ai été relativement peu affectée, c'est sans doute parce qu'il y avait eu le cas Taubira auparavant. Les attaques animalières dépassaient tellement le mur du son en terme de gravité que celles auxquelles j'ai eu droit me semblent moins graves. Moi, on m'attaque sur ma double culture, mais je la revendique !", assure la ministre de l'Éducation. 

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