En bon chiraquien, il se veut chirurgien, prompt à résorber les "fractures" dans ses projets pour le Défenseur des droits qu’il est désormais. Mais il ne cherche pas prioritairement à s’en prendre à la "fracture sociale", comme son mentor en 1995, mais à un sujet beaucoup plus "moderne" : "la fracture numérique".
Dans une interview accordée ce lundi 28 juillet à La Croix, Jacques Toubon présente son "programme" de Défenseur des droits – poste pour lequel il a été proposé par François Hollande malgré les réticences d’une partie de la gauche -. "J’ai une vision claire de ce que seront mes priorités", dit l’ancien Garde des Sceaux (1995-1997) de Jacques Chirac sous le gouvernement Juppé.
Et de développer :
J’entends mettre l’accent sur la protection des enfants et sur la lutte contre toutes les formes de discriminations. Notamment celles touchant les personnes handicapées et les personnes âgées.
Mais le cœur de son projet concerne le numérique, un sujet sur lequel se penche aussi François Hollande qui veut "préparer un grand plan pour donner un coup d’accélérateur à l’école", selon Europe 1. Ainsi annonce-t-il à La Croix :
Je souhaite enfin considérablement renforcer l’accès au droit, et notamment m’attaquer à la question de la fracture numérique.
"20% à 25% de la population n’a pas accès à ces nouveaux outils ou n’y est par formée", ajoute-t-il pour justifier cette orientation qu’il prône.
On ne peut pas laisser ces gens sur le bord du chemin dans une sorte d’angle mort du numérique.