Pierre Moscovici estime qu'il a été "l'homme fort du gouvernement précédent"

Publié à 16h08, le 07 août 2014 , Modifié à 08h45, le 08 août 2014

Pierre Moscovici estime qu'il a été "l'homme fort du gouvernement précédent"
© Reuters

C'est une "vérité objective". Pierre Moscovici estime, selon Le Point, qu'il était celui qui a le plus compté dans le gouvernement Ayrault, dont il était ministre de l'Economie. Une confidence faite à la journaliste Anna Cabanna, qui cite cette phrase du prochain commissaire européen :



L'air de rien, j'ai été l'homme fort du gouvernement précédent. C'est la vérité objective. 



[Edit 8 août] Invité d'Europe 1 ce vendredi 8 août, Pierre Moscovici est interrogé sur cette déclaration qui lui est attribuée. "Je n'aime pas la formule, je ne la revendique pas", dit-il. Mais tout de même un petit peu. Ainsi lâche-t-il :

Ce sont des propos qu’on me prête dans lesquels je ne me reconnais pas exactement. En tout cas, je ne l’aurais pas dit comme ça.

Estimant qu'il n'est pas "hâbleur" et qu'il a une personnalité à qui "on reproche parfois une certaine forme de discrétion", Pierre Moscovici assure avoir "une forme d'humilité qui est réelle". Quant à "l'homme fort", s'il rejette la formulation, il affirme néanmoins qu'il "sait ce qu'(il) a fait, ce qu'(il) a réellement pesé".

Oubliés Jean-Marc Ayrault, Arnaud Montebourg, Manuel Valls ? Oubliés. Il y a en un pour lequel Pierre Moscovici conserve tous ses égards, en revanche: François Hollande. Le président de la République, qui a tenu sa promesse en le nommant commissaire européen, est, selon le témoignage de "Mosco" resté un grand ami. Avec les bons, comme les mauvais côtés :



Ce que vous ne comprenez pas de cette relation, c'est qu'elle a trente ans. Elle a toujours été très compliquée. Des hauts, des bas, des jalousies.



Il aurait eu mille prétextes pour me lâcher. La thèse de l'homme sans affects est fausse, c'est un homme bourré d'affects, mais il ne sait pas les exprimer. 



Pierre Moscovici a notamment donné des cours d'économie à Sciences-Po avec l'actuel président de la République. Ce dernier, d'ailleurs, n'était selon son ami pas toujours très ponctuel.

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