Entre Pierre Moscovici et une partie de ses "camarades" socialistes, ça ne s’arrange pas. L’escapade grecque du commissaire aux Affaires économiques de l’Union européenne a suscité l’indignation de plusieurs élus classés à l’aile gauche du PS mardi 16 décembre.
Celle de l’eurodéputé Guillaume Balas notamment, pour qui l’appui de Pierre Moscovici au Premier ministre conservateur grec Antonis Samaras fait figure de crime de lèse-socialisme. L’ancien patron de Bercy "baisse sa culotte" de gauche, a même osé ce proche de Benoît Hamon.
Moscovici est en Grèce pour soutenir le gouvernement actuel#AvoirJusteHonte
— Guillaume Balas (@BalasGuillaume) 15 Décembre 2014
Un compliment que Pierre Moscovici a décidé de ne pas laisser passer. Retour à l’envoyeur du scud dans les colonnes de Libération le même jour :
Guillaume Balas devrait quitter le PS et adhérer au Front de gauche. Il serait plus en cohérence.
À ceux qui considèrent qu’il serait trop à droite pour le parti de Jean Jaurès, comme le vice-président de la région Ile-de-France, "Mosco" brandit donc l’épouvantail gauchiste.
L’ex-ministre des Finances de François Hollande se défend d’ailleurs de tout coup de pouce au Premier ministre de droite grec, alors que le parlement hellène vote mercredi 17 décembre pour une élection présidentielle à haut risque. Pierre Moscovici l’assure à Libération :
Je ne suis pas venu ici soutenir l’austérité, bien au contraire. Je suis là pour créer des relations plus confiantes entre la Commission et la Grèce et organiser la sortie du programme (de soutien financier du pays).