Pour Christian Estrosi, l'UMP dérive depuis 2007 ... car Jean-François Copé a pris la tête du groupe à l'Assemblée à sa place

Publié à 10h01, le 08 juillet 2014 , Modifié à 10h16, le 08 juillet 2014

Pour Christian Estrosi, l'UMP dérive depuis 2007 ... car Jean-François Copé a pris la tête du groupe à l'Assemblée à sa place
Christian Estrosi sur BFMTV le 8 juillet 2014 © BFMTV

Il l'a mauvaise, très mauvaise. C'était en 2007. Christian Estrosi veut concourir pour devenir président du groupe UMP à l'Assemblée mais Nicolas Sarkozy et François Fillon lui préfèrent un certain Jean-François Copé. Sept ans plus tard, le député-maire de Nice revient sur cet épisode, persuadé que cette date a marqué ... le début de la fin pour l'UMP.

Invité de BFMTV ce 8 juillet, et alors que Jean-Jacques Bourdin lui demande quelle responsabilité porte Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bygmalion, Christian Estrosi s'arrête sur un point bien précis : son échec de 2007. Il en parle même à la troisième personne :

Je crois que Nicolas Sarkozy a eu tort de faire confiance à Jean-François Copé dès 2007 avec François Fillon puisque ce sont tous deux qui ont demandé en 2007 à Jean-François Copé de prendre la présidence du groupe à l’Assemblée nationale contre Christian Estrosi.



C’est de là que tout est parti et s’il y a des dérives aujourd’hui c’est toujours le patron qui fait confiance à la personne à qui il ne fallait pas faire confiance.

Pour Christian Estrosi, le tort de Nicolas Sarkozy est donc d'avoir fait confiance à Jean-François Copé plutôt qu'à lui, "d'avoir choisi les mauvais éléments autour de lui à un moment". D'ailleurs, il revient de lui-même sur le même épisode cinq minutes plus tard dans l'interview :

J’ai des doutes sur la manière dont Jean-François Copé a administré l’UMP. Vous savez, c’est parti en 2007, François Fillon m’a quand même appelé trois fois en juin 2007 pour me dire : "Je te demande de te retirer de la candidature à la présidence du groupe UMP parce que nous souhaitons que ce soit Jean-François Copé".



Alors qu’il y a une tradition dans la 5e République, c’est que le président du groupe soit toujours le plus proche possible de l’exécutif et du président de la République. A cette époque Jean-François Copé en était bien éloigné. On a choisi de lui faire confiance.

Dans la même veine, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti avait déjà estimé mi-juin que la grande erreur avait été de choisir Jean-François Copé ... mais en 2010, comme secrétaire général de l'UMP.

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