Y'a anguille sous roche. Il était numéro 2 dans la team Fillon lors de la guerre pour la présidence du parti de fin 2012. Eric Ciotti continue, à la faveur de la nouvelle crise à l'UMP, de défendre son poulain et d'acculer l'adversaire, Jean-François Copé. Invité de i>Télé ce 18 juin, le député des Alpes-Maritimes accuse la société Bygmalion et les copéistes en général de montrer un peu trop du doigt la campagne de 2012 et Nicolas Sarkozy pour expliquer leurs surfacturations.
Eric Ciotti parle ainsi de "grosses ficelles" dans les éléments apportés par Bygmalion, entreprise de communication dirigée par des proches du maire de Meaux et de son ancien directeur de cabinet, Jérôme Lavrilleux :
"- Eric Ciotti : J’ai le sentiment que Bygmalion, d’ailleurs en phase très nette avec Jérôme Lavrilleux, défend un scénario qui me parait relevé d’une grosse ficelle. Les montants sont énormes donc … la justice doit dire la vérité. (...)
- Christophe Barbier : Bygmalion, Lavrilleux, les copéistes, chargent Sarkozy, pour qu’on ne regarde pas ce qu’ils ont fait ?
- Eric Ciotti : J’ai très largement ce sentiment, oui.
"
Dès le 26 mai, l'avocat de Bygmalion, Patrick Maisonneuve, a organisé une conférence de presse pour expliquer avoir établi de fausses factures sous contrainte de l'UMP , pour un montant d'au moins dix millions d'euros. Le même jour, Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy et directeur de cabinet de Jean-François Copé, a avoué avoir organisé cette double facturation pour couvrir les dépenses de campagne qui avaient explosé .
Une version qui mettrait en cause la légalité de la campagne de Nicolas Sarkozy, et donc contestée par les sarkozystes comme Brice Hortefeux ou le trésorier de la campagne , Philippe Briand, selon lequel la double facturation avérée n'était pas destinée aux frais de campagne.
Sur i>Télé toujours, Eric Ciotti dézingue Jean-François Copé tout en sous-entendus :
"Dans cette affaire, tous ceux qui sont impliqués sont des proches de Jean-François Copé. J’entends bien qu’il dit qu’il n’était pas au courant mais il y a un état de fait.
"
Et d'ajouter que dès 2010, il aurait "alerté" Nicolas Sarkozy sur son cas :
"Moi, j’avais alerté Sarkozy en 2010 sur l’incompréhension que les sarkozystes avaient de le voir nommer Jean-François Copé [secrétaire général, ndrl].
Nous avons vécu cette campagne épouvantable en 2012 où l’élection de François Fillon a été volée. Il y a eu des dérapages politiques !
"