Bygmalion ? Jamais entendu parlé. C'est l'entreprise dont tout le monde parle depuis fin février, date à laquelle Le Point révèle que la filiale évènementielle de cette société, Bygmalion, a surfacturé à l'UMP certaines prestations pour des millions d'euros. Une révélation renforcée par les preuves apportées par Libération près de trois mois plus tard, puis par les aveux de l'avocat de l'entreprise et ceux de Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne présidentielle en 2012. Depuis, l'une des thèses principales avancées est que les sommes dégagées grâce à ces surfacturations ont permis de financer illégalement la campagne de Nicolas Sarkozy.
Bref, Bygmalion est partout, télé, radio, presse écrite, web, réseaux sociaux. Mais Brice Hortefeux ne sait pas comment prononcer le nom de l'entreprise.
Invité du Grand Jury ce 15 juin, sur RTL et LCI, et alors qu'on lui demande à quoi ces factures trop élevées ont bien pu servir, ce *très* proche de Nicolas Sarkozy butte ainsi sur le nom de la société, commençant par dire "Pygmalion" puis concluant qu'il "ne sait plus exactement". Le tout donnant volontairement l'image de quelqu'un bien peu concerné par l'affaire. Voyez plutôt :
Sur le fond, lorsqu'on lui demande comment Nicolas Sarkozy pouvait ignorer la dérive de ses propres comptes de campagne, Brice Hortefeux dit s'en tenir aux déclarations du trésorier de la campagne, qui a exempté l'ancien Président et réfuté la thèse d'une surfacturation au profit de la campagne présidentielle :
Je me réfère au trésorier de la campagne, Philippe Briand, qui a dit qu’il n’avait jamais été demandé d’imputer des dépenses de campagne à l’UMP, donc je me réfère à cela, je répète ce qu’a dit le trésorier de la campagne de l’UMP.
Je n’ai pas d’autre élément, je ne les connais pas, ce n’était pas de ma responsabilité, moi je fais confiance au trésorier de la campagne de l’UMP.
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