Réforme territoriale : Jean-Yves Le Drian a joué la carte de la menace pour maintenir intacte la Bretagne

Publié à 07h43, le 11 juin 2014 , Modifié à 07h43, le 11 juin 2014

Réforme territoriale : Jean-Yves Le Drian a joué la carte de la menace pour maintenir intacte la Bretagne
© Maxppp.

TOUCHE A RIEN - On lui a prêté une influence importante auprès de François Hollande pour conserver le statu quo de la Bretagne et éviter une fusion avec les Pays de la Loire. Ancien président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian se félicite que la réforme territoriale annoncée par François Hollande n’ait ainsi pas touché à sa région, pour laquelle il repartira au combat électoral. "La Bretagne est maintenue !" se réjouit-il à l’Opinion.

Pour parvenir à ses fins, le ministre de la Défense a brandi le sceau de la menace. Surtout celle des Bonnets rouges et d’un risque de "soulèvement". Une menace précisée :

Si une autre décision avait été prise, plus aucun ministre ne pouvait venir en Bretagne.

Et d’ajouter :

Cela fait 1500 ans que nous existons. Ce qui était en jeu cette fois-ci, c'était l'existence même de la Bretagne. L'identité n'est pas un gros mot et la Bretagne n'est pas une région comme les autres.

Pour autant, la future carte des régions n’est pas arrêtée et pourrait encore évoluer au gré des débats parlementaires, comme l’a précisé Manuel Valls, assurant le service après-vente de la réforme proposée – à la hâte - par l’Elysée.

Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne de 2004 à 2012 après l’avoir ravi à la droite, tient également son ancienne fonction en haute estime. "Pour moi, la présidence du conseil régional me semblait être l'aboutissement de ma carrière politique", confie encore le patron des Armées (après le chef de l’Etat) à l’Opinion.

Du rab sur le Lab

PlusPlus