L’Élysée a présenté lundi 2 juin la nouvelle carte des super-régions. Quelques heures plus tard, mardi 3 juin, c’est Manuel Valls lui-même qui est venu assurer le service après-vente au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV.
Le Premier ministre a défendu "une réforme qui va évoluer" car "le débat s’ouvre". Il a surtout prévenu : le passage de 22 à 14 régions ne se fera pas par voie de référendum. Et pourquoi ? Parce que les Français en profiteraient pour envoyer un message au pouvoir en place :
Face à cette question d’intérêt général, on répondrait à une autre question. On répondrait à une question sur le président de la République puisque c'est lui qui poserait cette question. […] Sur ce sujet compliqué, vous auriez l’addition de tous les contraires. C'est au président de la République, au gouvernement et au Parlement - et je l’espère de tout cœur - de faire valoir l'intérêt général.
Cette idée qu’un référendum est impossible, compte-tenu de l’impopularité actuelle du chef de l’État, est partagée. Dimanche, Le Parisien évoquait les doutes de la majorité quant au président. Le quotidien faisait référence à une *blague* qui fait florès chez les ministres : "Si Hollande faisait un référendum pour demander aux Français s'ils veulent gagner 1.000 euros de plus, il perdrait !"
"Nous ne sommes pas en train de revenir aux provinces d’antan, du Royaume", a juré le Premier ministre mardi 3 juin. Point de référendum, donc, mais des évolutions sont possibles, a assuré Manuel Valls, qui s’est voulu optimiste.
Des voix, de droite comme de gauche, s’élèvent pourtant depuis lundi soir pour critiquer cette réforme territoriale. Pas de quoi inquiéter le locataire de Matignon :
Ça gronde, je me dis alors que ça va plutôt dans le bon sens.