Robert Ménard veut interdire les crachats dans les rues de Béziers (acte pourtant déjà puni par la loi)

Publié à 11h52, le 19 septembre 2014 , Modifié à 13h01, le 19 septembre 2014

Robert Ménard veut interdire les crachats dans les rues de Béziers (acte pourtant déjà puni par la loi)
Rober Ménard © MaxPPP

Les habitants de Béziers qui n'ont pas encore de crachoirs ont plutôt intérêt à s'équiper fissa. Jeudi 18 septembre, lors du conseil municipal, le maire Robert Ménard, élu en mars dernier avec le soutien du Front national, a présenté un "arrêté anti-crachat dans l'espace public", rapporte ce vendredi 19 septembre Le Midi Libre. L'objectif est clair: "rendre la ville plus attrayante" selon Robert Ménard en interdisant aux gens d'expulser leur trop-plein de salive dans les rues biterroises.

Et, pour justifier cet arrêté, le premier édile a un argument de poids : il s'agit, selon lui, de lutter "contre les maladies transmissibles par la salive".

Sauf que mollarder dans l'espace public est déjà théoriquement interdit par la loi, par un décret datant de 1942 et donc pris par le gouvernement de Vichy  pour être précis. Ce décret, modifié en 1992, interdit de "cracher ailleurs que dans les crachoirs disposés à cet effet".

D'ailleurs, ces dernières années, plusieurs personnes ont été condamnées pour crachat.  En 2006, un lycéen avait par exemple dû s'acquitter de 135 euros d'amende après avoir cracher à un arrêt de bus à Lyon.

Depuis qu'il a été élu maire de Béziers, Robert Ménard a pris plusieurs mesures qui ont suscité la polémique comme l'interdiction d'étendre le linge aux balcons, fenêtres et façades des immeubles visibles des voies publiques ou l'instauration d'un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans (du 15 juin au 15 septembre, durant les week-ends et les périodes de vacances scolaires) dans certains secteurs de la ville.

Le 1er septembre, dans une interview au quotidien italien La Stampa, le premier édile avait qualifié la France de "pays liberticide" dirigé par "deux pyromanes", à savoir Manuel Valls et François Hollande.

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