#QAG - Conflit israélo-palestinien, code à l'école, projet de loi de finances rectificatif... Les sujets ne manquent pas en ce 15 juillet. Suivez les morceaux choisis de cette séance de questions au gouvernement.
#CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN
Christian Estrosi a trouvé sa punchline pour parler des attaques de synagogues: assurer que des défenseurs de la cause palestienne se sont réclamés du terroriste Mohamed Merrah :
"Monsieur le Premier ministre, saisirez-vous la justice contre ceux qui scandaient 'Israël assassins', ou 'nous sommes tous des Mohamed Merrah' ?
"
Nouvel appel au rassemblement de Manuel Valls :
"Je souhaiterais que dans ces moments-là et face à des débordements tout à fait intolérables, il y ait, de la part de la représentation nationale, une capacité d'union et de rassemblement. Sur un sujet qui met en cause ce qu'est la cohésion, le ferment même de la nation, vous trouvez là aussi le soin de diviser et de faire porter la responsabilité sur le président de la République. [...]
Vous savez que sur ces questions-là [...] je suis intraitable. [...]
S'en prendre à des synagogues et aux juifs de France, c'est pas s'en prendre à une communauté, c'est s'en prendre à la République et à nos valeurs. Et c'est ça qu'il devrait être en permanence rappelé.
"
#SURVEILLEZ VOS ARRIERES DUPONT-AIGNAN
"Il n'y a pas de rassemblement possible quand l'économie est à l'arrêt et que les jeunes dans les quartiers sont oisifs", a notamment attaqué le député Nicolas Dupont-Aignan dans sa question au Premier ministre. Manuel Valls a trouvé bon de répondre au président de Debout de la République qu'il devrait surveiller ses arrières. Ou plutôt son passif politique :
"Vous avez raison, la République, la Nation et la France, doivent être suivis par des actes, ces actes-là nous le faisons, mais avec une conviction profonde, c'est le rassemblement autour de nos valeurs. Et je souhaite que plus que jamais ce soit la gauche qui porte ces valeurs de République et de nation.
Je ne veux pas le laisser aux extrêmes et à ceux qui ont été trop proches du Front national dans leur parcours politique.
"
#APPRENTI SORCIER
Eric Ciotti, député UMP, a bien écoute l'interview du président de la République et son intention de remettre à l'ordre du jour le vote des étrangers en 2016. Et l'UMP, sans surprise, est vent debout contre cette réforme. Eric Ciotti a alors accusé François Hollande de jouer à "l'apprenti sorcier" :
"Le but nous le connaissons hélas. Faire monter les extrêmes et les faire rentrer à l'Assemblée nationale. La ficelle est grosse, électoraliste, alors ma question sera simple: quand arrêterez-vous de jouer avec la République à des fins bassement électorales ?
"
Réplique toute aussi sèche du Premier ministre Manuel Valls, qui accuse Eric Ciotti et l'UMP de diviser les Français :
"Je ne me suis pas retrouvé dans vos termes pour qualifier l'intervention du président de la République. Dans le ton comme dans les mots. [...]
J'y retrouvais là ce discours qui a fait tant mal à la France lors du dernier quinquennat, et qui consiste à jeter les Français les uns contre les autres. Ce dont le pays a besoin, c'est de rassemblement, ce que nous avons vécu lors du 14 juillet. [...]
Parce que vous êtes divisés, vous divisez le pays. Le gouvernement n'a qu'une seule ligne: rassembler, rassembler, et rassembler les Français. Notre pays et la France ont besoin de se rassembler plus que jamais autour des valeurs de la République.
"
#PETIT NOUVEAU
Ce n'est pas encore la rentrée des classes, mais un nouveau député fait son arrivée à l'Assemblée: Romain Colas, député socialiste de l'Essonne, suppléant de Thierry Mandon, récemment entrée au gouvernement :
Pas peu fier de ce petit nouveau, Manuel Valls, dont l'Essonne est la terre d'élection, a utilisé l'humour pour saluer le petit nouveau :
"Laissez-moi saluer un nouveau député, présent ici à l'Assemblée, venant, en plus du département de l'Essonne, vous permettez que je le salue plus particulièrement.
"
Protestations du président du groupe UMP Christian Jacob, et réplique de Manuel Valls :
"Monsieur Jacob, même là-dessus vous arrivez à essayer de nous diviser, mais vous n'y arriverez pas. Si monsieur Jacob n'arrive même pas à participer à un peu d'humour et de sensibilité...
"
#CHAPEAU LES FILLES
Ce mardi, les députés ont tous applaudi deux jeunes filles qui n'ont rien à voir avec le milieu politique. Ces deux jeunes filles sont les meilleures bachelières de France, visiblement honorées :
Le député divers gauche Jacques Krabal a, à cette occasion, salué la présence des deux jeunes femmes :
"C'est un grand moment de fierté de montrer qu'au-delà des territoires ruraux, de la petite ville moyenne, qu'il y ait encore de l'ascenceur social. Que c'est une réalité. Et que c'est un atout pour notre pays.
"
#MINUTE DE SILENCE
Ces questions au gouvernement ont commencé par une minute de silence dans l'hémicycle, en hommage au soldat français décédé au Mali le 14 juillet.