Le magazine Auto-Plus, vous savez, le journal qui se met à la place du conducteur, s’est glissé cette fois dans la peau de certains ministres. Durant deux mois, les journalistes ont donc "filé" Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et François Hollande pour savoir comment ils se comportaient sur la route. Et que remarque-t-on ? Eh bien qu’avec Valls, les ministres appuient un peu plus sur le champignon qu’avec Ayrault.
À ce petit jeu, le meilleur élève est… Ségolène Royal. Confortablement installée dans sa Mia électrique, la ministre de l'Écologie respecte tout, d’après Auto-Plus. Les feux de signalisation ? Respectés. Les limitations de vitesses ? Respectées. Selon le magazine, Ségolène Royal roule sans escorte et est "exemplaire" sur la route.
On ne peut pas en dire autant de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve. Le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur sont les fous du volant, les Satanas et Diabolo du gouvernement. "Ils ne se privent pas, notamment parce qu’ils ont des escortes importantes, de griller des tas de feux rouges, de faire de grands excès de vitesse sur la route", explique la journaliste d’Auto-Plus.
Arnaud Montebourg, lui, aime bien commenter le Conseil des ministres lorsqu’il est à l’arrière de sa berline. Visiblement, son chauffeur n’aime pas trop, quant à lui, respecter la signalisation. Auto-Plus relève que le convoi du ministre de l’Économie, a réussi *l’exploit* de griller 12 feux rouges en 3 minutes.
Le magazine avait déjà réalisé une enquête de ce type en 2012. À l’époque, les membres du jeune gouvernement Ayrault étaient pour la plupart assez sages. Dans la charte de déontologie du gouvernement, on enjoignait les ministres à respecter "absolument" le code de la route, sauf circonstances exceptionnelles. Durant son enquête, Auto-Plus avait surpris "deux feux rouges grillés : l'un par la Peugeot 3008 de Delphine Batho et l'autre par l'escorte de Jean-Marc Ayrault".
Manuel Valls avait pourtant prévenu qu’il n’accepterait pas d’être "à la tête d’un gouvernement qui n’avance pas" mais on ne l’avait pas compris ainsi.