Sylvie Andrieux sur le PS: "Ce sont des apparatchiks qui dirigent"

Publié à 10h04, le 28 septembre 2014 , Modifié à 10h15, le 28 septembre 2014

Sylvie Andrieux sur le PS: "Ce sont des apparatchiks qui dirigent"
Sylvie Andrieux © Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp

POINT VOCABULAIRE - Sylvie Andrieux ne mâche pas ses mots. Exclue du Parti Socialiste en mai 2013 après sa première condamnation, la députée, qui siège désormais chez les "non-inscrits", règle ses comptes avec son ancien parti. Dans une interview donnée au JDD le 28 septembre, la députée de Marseille s'est exprimée sur les sénatoriales à venir et la probable défaite de la gauche en remettant en cause directement le mode de fonctionnement du PS :

Ce qui ronge le PS, ce ne sont pas de prétendues affaires mais la paupérisation des classes moyennes, c’est-à-dire de son électorat. Sinon Jean-Noël Guérini, qui n’est plus au PS, ne retrouverait pas son poste de sénateur aujourd’hui! Moi qui suis élue dans les quartiers Nord depuis 30 ans, je suis témoin de ce décrochage. Au parti, au gouvernement, ce sont des apparatchiks qui dirigent... Lorsque j’ai commencé en politique on gagnait ses galons en remportant des bastions, pas en tant qu’assistant parlementaire… 

Condamnée en appel à quatre ans de prison, dont trois avec sursis le 23 septembre, Sylvie Andrieux en profite également pour réaffirmer son engagement à l'Assemblée nationale et sa volonté de ne pas être comparée à Thomas Thévenoud, qui a décidé de continuer en tant que député :

Je n’accepte pas cette comparaison avec Thomas ThévenoudMoi, j’ai toujours payé mes impôts, sans rechigner, ni tricher et je n’ai pas pris un centime d’argent public, ni pour mon propre compte, ni pour financer mes campagnes électorales. Je n’ai pas l’intention de démissionner mais d’obtenir un nouveau jugement.

Malgré son exclusion du PS, la députée affirme que les contacts avec le parti ne sont pas rompus. Mieux, avant le vote de confiance du 16 septembre, elle aurait été contactée pour voter la confiance à Manuel Valls :

Au Parti socialiste, personne ne m’a demandé de partir. D’ailleurs, je ne siège plus sous l’étiquette socialiste depuis ma condamnation en première instance. Si quelqu’un du PS m’a appelée dernièrement ce n’était pas pour me demander de quitter l’hémicycle mais pour s’assurer que je voterai bien la confiance à Manuel Valls…

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