Vif échange entre Ségolène Royal et l'UDI Charles de Courson à l'Assemblée nationale

Publié à 14h40, le 26 juin 2014 , Modifié à 15h02, le 26 juin 2014

Vif échange entre Ségolène Royal et l'UDI Charles de Courson à l'Assemblée nationale

PRISE DE BEC – Il n’y a pas que les bonnets rouges dont les esprits s’échauffent à l’évocation de l’écotaxe. À l’Assemblée nationale aussi, le sujet est source de tensions. Mercredi 25 juin, Ségolène Royal et Charles de Courson se sont quelque peu écharpés lors de la présentation en commission des finances du péage transit poids lourds, censé remplacer l’écotaxe.

Une séquence à voir en vidéo ci-dessous :



D'une manière générale, cela se passe rarement bien lorsque les chose débutent ainsi : "J’évite de faire de la polémiques politiciennes mais franchement, il y aurait beaucoup à dire sur ce qui a été signé", lance Ségolène Royal.

Pas de "polémiques politiciennes", mais un peu quand même, donc. Poursuivant, la ministre de l’Écologie cible le député UDI Charles de Courson à propos des contrats conclus avec la société Ecomouv pour la gestion des portiques écotaxes, contrats conclus sous le gouvernement Fillon :

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Monsieur de Courson, vous qui êtes si vigilant sur l’engagement des dépenses publiques, dommage que n’ayez pas été aussi vigilant – attendez je termine – que vous n’ayez pas mis tout votre talent pour contrôler les contrats signés avec Ecomouv.

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Une remarque qui fait bondir le député UDI de la Marne. Haussant le ton, il réplique :

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Vous feriez mieux madame de vérifier vos informations. Je n’ai pas voté, figurez-vous, ce texte, parce que je le trouvais débile ! Alors ne dites pas n’importe quoi ! C’est insupportable votre comportement !

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Assis à ses côtés, Philippe Vigier, député UDI d’Eure-et-Loir, essaye de calmer Charles de Courson en l’attrapant par l’épaule. Mais l’échange se poursuit malgré tout avec Ségolène Royal :

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- Ségolène Royal : Je suis contente de vous l'entendre dire. Que n'avez-vous convaincu le gouvernement que vous souteniez...


- Charles de Courson : Je n’ai pas voté ce texte.


- Ségolène Royal : Vous avez bien fait.

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C’est finalement Gilles Carrez, président de la commission des finances, qui apaise les tensions en précisant que "tous les autres collègues qui étaient élus à l’époque avaient voté le Grenelle".

En 2002 déjà, Charles de Courson et Ségolène Royal s’étaient affrontés au sein de l’Assemblée. Voilà ce qu’avait dit le premier à l’adresse de la seconde en pleine séance :

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Quand on donne des leçons de morale, Madame Royal, il faut avoir les culottes propres. Vous ne les avez pas !

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Ségolène Royal avait répondu à Charles de Courson, fustigeant des "propos misogynes" et "inadmissibles". "J'exige des excuses publiques et je demande une suspension de séance", avait tonné celle qui était alors députée des Deux-Sèvres. 

Du rab sur le Lab

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