À Brest, le FN réclame la démission d'une élue ex-EELV après "une blague de mauvais goût" sur l'assassinat du prêtre Jacques Hamel

Publié à 18h50, le 28 juillet 2016 , Modifié à 19h10, le 28 juillet 2016

À Brest, le FN réclame la démission d'une élue ex-EELV après "une blague de mauvais goût" sur l'assassinat du prêtre Jacques Hamel
© Capture d'écran Twitter

Elle le reconnaît volontiers auprès du Lab : "J'ai fait une blague de mauvais goût, et j'ai eu la bêtise de la faire sur Twitter... J'ai un peu réveillé la fachosphère du coup." Elle, c'est Julie Le Goïc, élue brestoise, anciennement Europe-Écologie-Les Verts aujourd'hui non encartée. Mardi 26 juillet, juste après l'annonce de l'assassinat du prête Jacques Hamel , tué dans l'église de Saint-Étienne-du Rouvray par deux terroristes, l'élue, qui siège aujourd'hui dans l'opposition, a posté ce message sur Twitter :

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Du coup, le prêtre mort en martyr, il a le droit à 70 enfants de chœur au Paradis ?

 

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Un tweet de mauvais goût, comme elle reconnaît elle-même, mais que l'élue assume : le message n'a pas été supprimé. "Je regrette juste de l'avoir fait sur un réseau public. Je pense que le droit à l'humour est plus que nécessaire", explique Julie Le Goïc.

Certains n'ont cependant goûté ce tweet écrit juste après l'annonce de la mort de Jacques Hamel et notamment le Front national. Gilles Pennelle, président du groupe des élus FN de Bretagne, demande ainsi la démission de Julie Le Goïc. Contacté par Le Lab, l'élu FN explique :

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C'est un véritable scandale de faire ça après cet attentat horrible. Ça dépasse l'entendement. Elle ne peut pas rester élue en tenant de tels propos.

 

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Gilles Pennelle souligne également que Julie Le Goïc appartient "une famille politique, la gauche au sens large, qui ne se prive jamais d'épingler un tweet polémique" venant du FN. "Donc retour à l'envoyeur. Et je le relaye parce que j'ai été profondément choqué", ajoute l'élu frontiste.

Julie Le Goïc a reçu depuis mardi des "environ 1.000 menaces de mort, de viol, etc." Un tour sur sa time-line Twitter en donne un bref aperçu :  

Des menaces que dénonce Gilles Pennelle. "Je condamne totalement. On ne répond pas à l'insulte par l'insulte", dit-il.

Julie Le Goïc explique, pour sa part, avoir reçu "le soutien personnel de plusieurs élus de la majorité" après ces attaques. 

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