Le député Olivier Falorni accuse Facebook, Twitter et Google d'être "complices" de Daech

Publié à 19h50, le 28 juillet 2016 , Modifié à 19h50, le 28 juillet 2016

Le député Olivier Falorni accuse Facebook, Twitter et Google d'être "complices" de Daech
Olivier Falorni © Leoty Xavier / AFP

Contre la radicalisation, les élus ciblent dans leur grande majorité les mosquées salafistes et les imams qui prêchent des idées contraires aux valeurs de la République. Ils sont plus rares, en revanche, à viser directement les réseaux sociaux sur lesquels est diffusée la propagande de Daech.

Mais puisqu'il s'avère que de nombreux terroristes se radicalisent par internet, certains parlementaires réclament des mesures contre les réseaux sociaux qui permettent la diffusion de ces idées, et notamment Facebook et Twitter.

C'est le cas du député Olivier Falorni. L'ancien élu PS, aujourd'hui divers gauche, se dit "sidéré", ce jeudi 28 juillet sur BFMTV du fait que l'on prenne "pour un constat" le fait que la radicalisation se fasse aujourd'hui majoritairement sur internet. Le membre de la mission d'enquête sur Daech s'insurge et accuse directement les géants du web :

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Nous avons reçu les grands opérateurs sociaux dans le cadre de la mission d'enquête sur Daech, Facebook, Twitter, Google. Ils nous ont envoyé leurs représentants français. Total mépris pour la représentation parlementaire : ils se contrefichent de la radicalisation. Et moi je les accuse d'être complices de Daech. Ils sont complices de Daech. Ils ne veulent pas intervenir.

 

"

Et Olivier Falorni de se demander si la France ne devrait pas "traîner Mark Zuckerberg [Fondateur et CEO de Facebook, ndlr] en justice. Il prend alors un exemple parlant : en 2015, les États-Unis onf fait condamner la BNP Paribas a une amende record de près de 8 milliards d'euros pour avoir fait transiter par les États-Unis de l'argent au nom de clients soudanais, cubains et iraniens, violant ainsi l'embargo américain.

Il ajoute :

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Attaquons-les. Attaquons-les parce qu'ils sont aujourd'hui des complices de Daech et je n'entends pas parler de cette problématique. On constate une radicalisation sur internet et on ne s'attaque pas à la propagande. Imaginez que le journal de Daech soit distribué dans les kiosques parisiens ! Non. Non. Eh bien le journal de Daech est diffusé sur Facebook et Twitter. Et ils ne font rien.

 

"

Olivier Falorni est, de ce point de vue, soutenu par le sénateur LR Roger Karoutchi. Lui aussi invité de BFMTV, l'élu des Hauts-de-Seine estime que "la lutte contre les réseaux sociaux est une absolue nécessité". 

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