ÇA DEVIENT UNE HABITUDE - Les auditions devant les juges et les décisions de justice, Nicolas Sarkozy commence à connaître. Alors ce n'est pas la décision très attendue de la Cour de cassation, mardi 22 mars, sur la validité des écoutes qui lui ont valu une mise en examen pour "corruption active" et "trafic d'influence actif", qui va lui causer du mouron. Comme d'habitude, ses proches, soutiens et entourage présentent un homme "serein" devant l'adversité. Mais aussi franchement rôdé à l'exercice.
Ainsi Frédéric Péchenard, très proche collaborateur de Nicolas Sarkozy et haut cadre de Les Républicains, évacue-t-il toute notion de stress chez son ami dans les colonnes du Parisien ce mardi :
"Il est très serein. Il en a vu passer d'autres...
"
Un brin désinvlote, ce "il en a vu passer d'autres" qui rappelle de lui-même les nombreuses affaires dans lesquelles le nom de Nicolas Sarkozy est cité ? De notre côté, on a en tout cas déjà "vu passer d'autres" déclarations de ce type. Déjà dans Le Parisien en mars 2015, alors que l'ancien chef de l'État était convoqué devant les juges du pôle financier de Paris en vue d'une possible mise en examen dans l'affaire des pénalités liées à sa campagne de 2012 (mise en examen qui sera effective en février de l'année suivante), son entourage balayait toute inquiétude :
"Ça devient de la routine...
"
Sarkozy devant les juges ou Sarkozy face à la justice, c'est donc business as usual du côté de la rue de Vaugirard. Frédéric Péchenard poursuit : "Nicolas Sarkozy n'a pas été épargné pas les enquêtes judiciaires au cours de ces dernières années. Elles ont toutes fait pschitt."
Mais cette fois, au milieu du concert attendu des réactions des sarkozystes, une voix anonyme dénote. Toujours auprès du Parisien, un "supporteur" du président de LR se montre franchement inquiet pour la suite, si jamais les écoutes venaient à être validées et son champion renvoyé en correctionnelle (ce qui ouvrirait la voie à un éventuel procès avant la primaire). Ce soutien dit en effet :
"Si cette décision [la validité des écoutes, ndlr] est confirmée en cassation, c'est terrible pour lui. Il va faire campagne avec une grosse épée de Damoclès au-dessus de lui. Un candidat renvoyé en correctionnelle, on n'a jamais vu ça.
"
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