BUSINESS AS USUAL - Une convocation devant les juges en vue d'une possible mise en examen ? Voilà qui mettrait quiconque dans un certain état de stress. Mais pas Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP, dont le nom est cité dans de nombreuses "affaires" (dont une mise en examen pour corruption dans l'affaire des écoutes), est serein. Comme l'affirme Le Parisien jeudi 26 mars, Nicolas Sarkozy sera convoqué devant les juges du pôle financier de Paris, mardi prochain, en vue d'une possible mise en examen dans l'affaire des pénalités liées à sa campagne de 2012.
Ce qui suscite ce commentaire un brin désinvolte de son entourage auprès du quotidien :
Ça devient de la routine...
Pas franchement inquiet, donc. "La convocation de Sarkozy dans ce dossier était attendue mais a été plusieurs fois reportée pour ne pas perturber les élections [départementales], notamment", écrit encore Le Parisien.
Deux personnes ont déjà été mises en examen dans ce dossier : le prédécesseur de Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP, Jean-François Copé, et l'ex-trésorière du parti, Catherine Wautrin, tous deux pour "abus de confiance".
Le Conseil constitutionnel avait rejeté les comptes de campagne de l'ancien chef de l'État pour la dernière présidentielle, en raison d'un dépassement du plafond de dépenses autorisées (363.615 euros au-dessus du plafond de 22,5 millions d'euros). Privé du remboursement de plus de 10 millions d'euros, le parti d'opposition avait alors dû lancer le fameux "Sarkothon", faisant appel aux dons des militants pour renflouer ses caisses.
L'ex-président de la République s'était également vu infliger des pénalités du même montant, qui avaient en réalité été prises en charge par l'UMP. Début décembre, celui qui était entre temps redevenu président de sa formation politique avait finalement remboursé cette somme de sa poche. Ce qui avait suscité l'interrogation de Jean-Christophe Cambadélis, notamment.