C'EST REPARTI COMME EN 40 - On ne les a pas trop entendus depuis le premier tour des élections départementales, dimanche 22 mars. Mais les frondeurs ne vont plus se retenir bien longtemps.
D'après Le Parisien, jeudi 26 mars, ces élus socialistes qui contestent la politique du gouvernement vont se réunir, dimanche 29 mars en fin d'après-midi, pour "caler leurs interventions du soir". Et celles-ci ne devraient pas être sympa-sympa pour l'exécutif et le PS, qui s'apprêtent à perdre un nombre très significatif de départements. Auprès du quotidien, le député d'Indre-et-Loire Laurent Baumel explique :
Il n'était pas question jusque-là de perturber la campagne, mais dimanche la messe sera dite.
En off, d'autres frondeurs se font plus saignants, toujours dans les colonnes du Parisien. Ainsi, cette députée lâche :
Cette semaine, on s'est retenus, sinon on nous aurait accusés de plomber la campagne, mais à partir de dimanche, on va dire ce qu'on pense.
Le fond de leur pensée, certains d'entre eux le diront même "directement depuis le siège du PS", précisent nos confrères. Et au-delà de la politique économique du gouvernement, les frondeurs n'ont semble-t-il pas franchement apprécié les éléments de langage de Manuel Valls et de ses ministres, qui ont répété à l'envi que non seulement les candidats socialistes avaient fait des "scores honorables" et avaient "mieux résisté que prévu" lors de ce premier tour, mais aussi que le PS ("et ses alliés") était en réalité le second parti de France, devant le Front national (ce qui n'est pas exact).
Lui aussi en off, cet élu grince :
Il n'y a que le Premier ministre et son plan com pour faire croire que le PS résiste bien.
Il fait dire que cette communication primo-ministérielle avait été particulièrement soignée.
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