Jean-Christophe Cambadélis prédit que le Front national ne gagnera "ni l’Aisne, ni le Vaucluse" aux départementales

Publié à 10h18, le 25 mars 2015 , Modifié à 10h35, le 25 mars 2015

Jean-Christophe Cambadélis prédit que le Front national ne gagnera "ni l’Aisne, ni le Vaucluse" aux départementales
Jean-Christophe Cambadélis © JOEL SAGET / AFP

MADAME IRMA – Autoconviction ? Stratégie rhétorique ? Jean-Christophe Cambadélis prend quand même le risque de se livrer à une prédiction ce mercredi 25 mars sur Radio Classique : non, le Front national ne remportera aucun département à l’issue du deuxième tour des départementales. Le premier secrétaire du PS l'assure :

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Vous verrez au deuxième tour que le nombre de conseillers départementaux du Front national sera en-dessous de cent. Et vous verrez qu’ils ne gagneront ni le Vaucluse, ni l’Aisne.

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Le pronostic semble audacieux. Si les choses sont plus incertaines pour l’Aisne, le Vaucluse semble quasiment à portée de main du parti de Marine Le Pen. Le FN y a déjà remporté un canton au premier tour, dimanche 22 mars et est arrivé en tête dans 10 autres cantons sur 17 au total.

Suffisant pour l’emporter ? Le mouvement met en tout cas toutes les chances de son côté pour faire basculer cette collectivité dirigée par la gauche depuis 2001. Mardi, il a annoncé s’être désisté dans un canton au profit de la Ligue du Sud, le parti local de l’ex-frontiste Jacques Bompard, afin de s’assurer de son soutien.

Pour contrer l’offensive, la gauche s’est de son côté retirée dans deux cantons où ses binômes étaient arrivés en troisième position et l’UMP a fait de même dans un canton.

À noter que Jean-Christophe Cambadélis a légèrement révisé ses calculs sur le FN depuis deux semaines. S’il promet aujourd’hui que le nombre de ses élus sera "en-dessous de cent", sa prévision était plus optimiste encore le 13 mars :

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Au fond, Marine Le Pen n’aura pas plus de 80 [conseillers départementaux, NDLR].

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Jusqu'au premier tour, le Front national ne comptait qu’un seul élu, dans le Var. Depuis dimanche 22 mars, il en en compte huit de plus.

[BONUS TRACK] - LIGUE DES CHAMPIONS

Jean-Christophe Cambadélis en est là aussi convaincu : nous assistons à l’émergence d’une "opinion publique" et d’une "intégration politique européenne". Un phénomène à mettre au crédit d’une Europe qui "marche tout doucement mais marche de plus en plus", mais pas seulement. L’amour du ballon rond y serait aussi pour quelque chose :

 

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Peut-être aussi parce que les Français prennent l’habitude des matches européens de football.

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