#MAÎTRISE - Peu après 20 h, il a été le premier à s'exprimer le soir du premier tour des élections départementales dimanche 22 mars. De Matignon, Manuel Valls a indiqué l'enseignement à tirer, selon lui, des résultats : le FN n'est pas, contrairement à ce qu'il clamait, le premier parti de France. Il déclare :
Les formations républicaines ont tenu leur place. Ce soir, l'extrême droite n'est pas la première formation politique de France. Je m'en félicite parce que je me suis personnellement engagé.
Et avant même que les autres formations ne s'expriment, il s'adresse aux partisans du ni-ni à l'UMP : "J'appelle tous les Républicains à faire barrage à l'extrême droite au second tour."
20h30, c'est terminé. Et sur les plateaux de télévisions et de radios, peu ou pas de ministres pour intervenir. Jean-Marie Le Guen, ministre des relations avec le Parlement, est le plus présent avec 4 passages selon notre classement établi entre 20h et 23h. On note également une poignée d'interventions signées Stéphane Le Foll, Laurence Rossignol, Thierry Mandon et des trois ministres qui sont candidats.
Un membre du gouvernement concède qu'il a été demandé à des ministres "et pas des moindres" de "ne pas s'exprimer." C'était volontaire, continue ce ministre, afin de se focaliser "sur quelques ministres offensifs."
Une position assumée à Matignon. Dans l'entourage du Premier ministre, on confirme : l'idée était de concentrer la parole le soir et d'ouvrir le lendemain matin. Sachant que seraient retenues principalement les déclarations de Manuel Valls, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy, il fallait marquer les esprits :
Il était important pour nous de parler vite pour qualifier ses résultats : le FN n'est pas la première force politique du pays.
Pas question de brouiller la communication du Premier ministre un soir d'élection donc. Reprise de la parole possible pour les ministres ce lundi 23 mars.