Pour le gouvernement, le FN n'est pas le deuxième parti de France, c'est le PS

Publié à 08h50, le 23 mars 2015 , Modifié à 09h22, le 23 mars 2015

Pour le gouvernement, le FN n'est pas le deuxième parti de France, c'est le PS
Stéphane Le Foll et Manuel Valls © Capture d'écran RTL/ France 2

Malgré le flou  qui a un temps émaillé la soirée électorale, dimanche 22 mars, les résultats quasi-définitifs des élections départementales sont tombés. Ils donnent les listes investies par l’UMP largement en tête avec 32,5% des voix, le FN en seconde position avec 25,35% et les listes PS à la troisième place avec 24% des suffrages.

Mais tous ne sont pas d’accord avec ces chiffres. Et parmi ceux-ci Manuel Valls. Invité de RTL, lundi 23 mars, le Premier ministre a expliqué que "le PS et ses alliés, les radicaux de gauche, les divers gauche réalisent autour de 28%. C’est-à-dire plus que le FN". Et d’insister, au cours d’un échange avec Jean-Michel Apathie, sur le fait que le FN n’était pas la deuxième force politique du pays :

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- Manuel Valls : Le Front national n'est ni la première ni la deuxième force de ce pays.



- Jean-Michel Aphatie : Il n'est pas la deuxième ?



- Manuel Valls : Non, non, non, non.



- Jean-Michel Aphatie : On additionne peut-être des choses un peu...



- Manuel Valls : Eh bien, additionnez les choses clairement et vous verrez que le Parti socialiste et ses alliés, dans cette élection, sont au-dessus du FN. Il faut aussi dire les choses factuellement pour bien mobiliser pour le deuxième tour.

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Même son de cloche du côté du porte-parole du gouvernement. Invité des 4 vérités  de France 2, Stéphane Le Foll a estimé que placer le FN en deuxième position des élections départementales était "une erreur que tout le monde fait en terme de commentateur." Et d’avancer, lui aussi, un score de 28% pour le PS "et ses alliés". Car, à en croire le porte-parole du gouvernement, peu importe qu’un électeur vote pour une liste PS ou une liste "divers-gauche", il fait partie du même électorat. Stéphane Le Foll explique :

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Le Parti socialiste n’est pas seul dans ces cantonales puisqu’à chaque fois qu’il y a un accord avec un divers gauche sur les binômes, on met ça dans "autre gauche". Mais c’est de l’électorat, c’est un électorat qui a été voter pour ces binômes qui est un électorat socialiste. Celui qu’on retrouve au moment des législatives. Donc je ne vois pas pourquoi on ferait cette différence.

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Elément de langage bien rôdé, aussi, du côté du PS. Invitée d'Europe 1, le porte-parole du PS Juliette Méadel avance également le chiffre de 28% pour le PS "avec ses alliés".

 

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La gauche a résisté. C'est loin d'être un score satisfaisant, mais le PS et ses alliés sont en seconde position, ce qui est moins la bérézina qu'annoncé. L'enseignement du scrutin, c'est que les Français s'impatientent.

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