VDM - On imagine bien que pour les perdants, la défaite a été dure à encaisser. D'autant plus pour ceux qui ont invariablement, deux ans durant, été présentés comme les favoris, sondage après sondage. Pour Alain Juppé, la chute fut donc rude. Loin derrière François Fillon au premier tour de la primaire de la droite, le maire de Bordeaux n'a pas pu inverser la tendance et s'est lourdement incliné au second, fin novembre. Avec un sérieux coup de blues à la clef.
Cela est confirmé dans un article du Figaro consacré au cafard post-défaite des candidats à la primaire, vendredi 16 décembre. "Sonné" par le résultat de l'avis général de sa garde rapprochée, l'ex-Premier ministre n'aurait pas encore "digéré" la chose. Il semblait même carrément déprimé, comme l'illustre cette confidence lâchée au téléphone auprès d'un parlementaire qui le soutenait et rapportée par Le Figaro :
"Je n'ai eu qu'une vie de souffrance. Tout ce que j'ai fait en politique s'est mal fini.
"
Probablement une référence à son passage mouvementé à Matignon ou à sa condamnation dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, notamment. On espère en tout cas pour les Bordelais qu'il ne parlait pas de son mandat de maire avec prémonition...
Car il lui reste en effet "sa" ville de Bordeaux. S'il a reçu un accueil des plus chaleureux de la part de son cabinet à la mairie, ses équipes lui ayant réservé une haie d'honneur qui l'a ému aux larmes, les choses sérieuses ont vite repris le dessus. Cette semaine en conseil municipal, Alain Juppé s'est accroché avec l'opposition de gauche, s'emportant contre "la petite méchanceté" et "la petite saloperie" de certains élus socialistes...
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