Alexis Corbière (LFI) raconte s'être copieusement "moqué de Gilbert Collard" avec le frontiste Louis Aliot

Publié à 17h44, le 17 août 2017 , Modifié à 15h45, le 21 août 2017

Alexis Corbière (LFI) raconte s'être copieusement "moqué de Gilbert Collard" avec le frontiste Louis Aliot
Alexis Corbière, Gilbert Collard et Louis Aliot © Montage le Lab via AFP

INSTANT ASSEMBLÉE - Imaginez : après plusieurs heures passées désespérément seul ou presque à une soirée, vous n'êtes pas parvenus à vous faire plus de copains que cela, et ce malgré les très nombreuses (mais souvent lourdingues) vannes que vous avez balancées pour vous faire remarquer ; quand soudain, une lueur d'espoir : un groupe d'amis vous rejoint enfin ; sauf que l'un d'eux se joint sans scrupules à ce mec qui vous regarde de travers depuis le début, que vous n'aimez pas plus que cela, et tous deux se rient copieusement de vous. 

Dur.

C'est le sentiment de solitude qu'a peut-être ressenti le député apparenté FN Gilbert Collard qui, après cinq ans d'isolement à l'Assemblée, doit se réjouir de l'arrivée de 7 nouveaux camarades frontistes... mais a vu son collègue Louis Aliot et l'Insoumis Alexis Corbière récemment joindre leurs forces pour se moquer de lui. C'est le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon lui-même qui raconte cette anecdote au Point, jeudi 17 août. Voici ce que dit Alexis Corbière  :

"

Louis Aliot et moi, on s'est moqués de Gilbert Collard. On lui a demandé s'il allait à la Feria cette année, parce qu'il a changé de position sur la corrida autant de fois qu'il y a de jours dans la semaine.

 

"

Une référence à la dernière campagne des législatives lorsque, mis en danger par la fameuse torrera Marie Sara (LREM) sur sa circonscription du Gard, Gilbert Collard avait subitement pris position contre la corrida, lui qui en était pourtant un très fervent défenseur, au nom de la culture et du "courage de celui qui joue sa vie [dans l'arène] pour la beauté de l'art".

Les risques de dire tout et n'importe quoi pour gagner une élection...

L'épisode démontre quoi qu'il en soit et une nouvelle fois que les divergences politiques n'empêchent nullement les moments de camaraderie entre parlementaires de tous bords. Ces récits sont toutefois plus rare en ce qui concerne les élus du Front national : leurs deux seuls députés (Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen) ont été largement ostracisés durant le quinquennat précédent. Désormais au nombre de huit (ce qui ne leur permet pas de constituer un groupe), ils se sentiront peut-être enfin moins seuls. Sauf si certains de leurs illustres membres (Louis Aliot est vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen) se joignent aux autres pour de petites séquences de moquerie, évidemment.



[BONUS TRACK]

Mais si l'anecdote contée ci-dessus est plutôt bon enfant, il est d'autres moqueries de LFI au sujet du FN qui le sont beaucoup moins. Dans le même article du Point, la députée insoumise Clémentine Autain se paye ainsi la présidente du FN et députée du Pas-de-Calais, Marine Le Pen :

"

Personne n'ose s'afficher à ses côtés. Avec mes collègues, on l'a vue errer seule dans les couloirs de l'Assemblée. Ça nous a fait rire.

 

"

Un isolement déjà durement constaté par Marion Maréchal-Le Pen en son temps.

Du rab sur le Lab

PlusPlus