Ancien du PRG, le député Alain Tourret veut faire sécession du groupe LREM pour créer un groupe radical unifié

Publié à 17h26, le 27 septembre 2017 , Modifié à 17h55, le 27 septembre 2017

Ancien du PRG, le député Alain Tourret veut faire sécession du groupe LREM pour créer un groupe radical unifié
Alain Tourret à l'Assemblée nationale © AFP

Vous ne l'avez peut-être pas remarqué jusqu'ici, mais Alain Tourret mène sa petite barque au sein du groupe LREM à l'Assemblée depuis le début du quinquennat. Ici en refusant de siéger en commission des lois, ne digérant pas d'avoir été "blackboulé" de la présidence de celle-ci au profit de sa collègue Yaël Braun-Pivet. Là en critiquant "le verrouillage" des troupes macronistes, prédisant que cela ne pouvait "pas tenir dans la durée". Là encore en s'élevant contre la suppression de la réserve parlementaire, mesure emblématique des lois de moralisation, estimant entre autres qu'"il ne faut pas être tatillon, facture par facture" avec les dépenses des parlementaires.

C'est bien simple : on a parfois cru voir en lui un opposant au gouvernement. Ce n'est pourtant pas le cas. Mais Alain Tourret se sent peut-être un peu à l'étroit dans ce groupe LREM. Au point d'avoir l'idée de le quitter et d'en créer un nouveau, embarquant avec lui ses collègues radicaux de droite (Valoisiens, membres de l'UDI) et de gauche (PRG, dont il fut le vice-président de 2000 à 2012). Car oui, cela vous avait peut-être échappé aussi, mais les deux partis ont décidé de se réunifier et de redonner vie au "plus vieux parti de France", créé en 1901, après leur divorce de 1972.

Challenges révèle le plan d'attaque d'Alain Tourret, mercredi 27 septembre. L'hebdomadaire évoque une possible "scission du groupe LREM par la réunification, dans un même groupe, des radicaux" des deux bords. Alors attention : contrairement à ce qu'on pourrait penser, Alain Tourret explique qu'il s'agirait là d'une démarche de "soutien" à Emmanuel Macron. Il dit :

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Il doit être clair que cette initiative a pour but de renforcer, en l'élargissant et le diversifiant, notre soutien au président de la République.

 

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Dans l'immédiat, cela reviendrait tout de même à amputer les troupes présidentielles à l'Assemblée d'une partie de certains des leurs : 8 des 10 députés PRG siègent aujourd'hui au sein du groupe LREM, les deux autres (Sylvia Pinel et Jeanine Dubie) étant non-inscrites. Quant aux quatre députés radicaux valoisiens, ils sont membres des Constructifs. Au passage, cela fait au total 14 radicaux en tout à l'Assemblée, soit un de moins que le seuil minimal de constitution d'un groupe.

Mais de toute façon, pas de panique : ce groupe radical réunifié "ne verra le jour qu'avec l'accord du Président" Macron, assure Alain Tourret à Challenges. Il s'agirait alors certes d'une scission-recomposition, mais avec la bénédiction du chef de l'État lui-même.

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