Les radicaux de gauche acceptent la main tendue des radicaux de droite pour une réunification

Publié à 11h29, le 13 juillet 2017 , Modifié à 14h31, le 26 décembre 2017

Les radicaux de gauche acceptent la main tendue des radicaux de droite pour une réunification
Radicaux fusionnant. Allégorie. © Giphy

Comme un air de 1901. Le Parti radical de gauche (PRG), vient d'annoncer, ce jeudi 13 juillet, avoir validé "le lancement d’une nouvelle formation progressiste indépendante avec les Radicaux valoisiens", leurs cousins de droite. Le Parti radical avait, le 20 juin dernier, fait savoir "sa volonté de lancer le processus d'unification" , ou de réunification du "plus vieux parti de France", créé en 1901.

Les radicaux avaient divorcé en 1972, étant alors en désaccord sur le Programme commun de François Mitterrand. Mais "Tonton" est mort il y a bien longtemps et son PS est bien mal en point. Alors, l'heure est venue de faire tomber le mur. Dans ce communiqué daté de ce 13 juillet , le PRG développe :

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Le Comité directeur du Parti radical de gauche s’est prononcé en faveur d’une démarche de réunification avec le Parti radical valoisien à l’exception de 6 voix contre et de 4 abstentions. Cette démarche prendra corps avec une université d’été du Parti radical de gauche les 16 et 17 septembre à Montpellier. Elle sera co-organisée avec le Parti radical valoisien et ouverte aux progressistes. À ce titre, une invitation est lancée à l’Union des Démocrates et des Écologistes.

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On serait tenté de dire qu'Emmanuel Macron agit comme un trou noir, sa gravité attirant inlassablement les radicaux à lui. Pourtant, les deux partis radicaux sont divisés en interne sur un soutien au Président. Officiellement, le PRG n'avait pas soutenu Emmanuel Macron. Sylvia Pinel avait même participé à la primaire du PSles deux partis étant depuis longtemps intimement liés. Mais plusieurs de ses dirigeants, comme Jean-Michel Baylet  ou Thierry Braillard , avaient sauté le pas. Après les législatives et leur score de 0,47% au premier tour, les députés PRG ont tenté en vain de former un groupe indépendant du PS . Depuis, ils siègent ainsi : Sylvia Pinel et Jeannine Dubié parmi les non inscrits. Annick Girardin a été, elle, nommée ministre des Outre-Mer.

De leur côté, les Valoisiens font déjà partie d'une frange pro-Macron , intégrés qu'ils sont à l'UDI. Mais les Constructifs, alliance entre la gauche de LR et l'UDI, ont déjà annoncé, le 5 juillet dernier, leur intention de devenir un parti à part entière .

Reste à savoir ce que feront les Radicaux unis face à ce nouveau parti. Une chose est sûre, du côté du PS, on murmure au Lab que cette réunification signifie également la fin des arrangements électoraux entre socialistes et radicaux de gauche. Choisir, c'est renoncer.

Du rab sur le Lab

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