BREF - Cette fois, Benoît Hamon en a définitivement terminé avec le PS. Dernière étape de la rupture : son départ, avec neuf autres élus, du groupe socialiste au conseil régional d'Île-de-France, pour s'en aller constituer un nouveau groupe avec les écologistes. Et ce après avoir quitté le Parti socialiste lui-même au mois de juillet, pour lancer son propre mouvement, le "M1717".
L'ex-candidat à la présidentielle trace donc sa route, celle du socialisme écologique ou de l'écologie socialiste, créneau qui est aussi celui de Jean-Luc Mélenchon. Et il ne semble pas mécontent d'en avoir fini avec la légendaire cuisine interne du PS, les guerres de courants et les congrès qui ressemblent à une saison de Game of Thrones. Benoît Hamon dit ainsi à Libération, lundi 9 octobre :
"Je suis en désintox.
"
Et autant dire qu'il doit y avoir du boulot pour aller au bout de cette cure. Car l'intéressé n'est pas le dernier des apparatchiks.
(Attention, ce qui suit est long. Très long.)
Entré en politique au début des années 90, à l'âge de 19 ans, il est jeune rocardien ; quand Michel Rocard prend Solférino en 1993, il se voit confier les Jeunesse Socialistes, qu'il transformera en MJS autonome du PS (et en vivier de jeunes militants prêts à le suivre) ; délégué national du PS sur les thèmes liés à la jeunesse, puis conseiller de Lionel Jospin et de Martine Aubry au ministère de l'Emploi et de la solidarité, il sera ensuite conseiller municipal, député européen, député et conseiller régional ; fondateur avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon du Nouveau Parti socialiste (NPS) en 2003, il participera à fond à certaines luttes partisanes mythiques (congrès du Mans et de Reims, primaires de 2007 et de 2011), sans oublier son rôle de porte-parole du PS de 2008 à 2012... avant de devenir ministre de François Hollande puis frondeur en chef et, enfin, candidat à la primaire de la Belle Alliance Populaire puis à la présidentielle.
Vous pouvez reprendre votre souffle. Et Hamon sa cure de désintox.
À LIRE SUR LE LAB :
> Benoît Hamon menace de "balancer la vérité" sur les campagnes présidentielles de Royal et Hollande