(PLUS TOUT) JEUNE PREMIER - Alain Juppé est-il en passe de redevenir "le meilleur d'entre nous" ? Jusqu'à présent, le bon mot de Jacques Chirac maintes et maintes fois employé avait sonné comme une malédiction pour son ancien Premier ministre.
Le maire de Bordeaux a connu plusieurs épreuves dans sa carrière politique. Chassé de Matignon par la dissolution - ratée - de l'Assemblée nationale de 1997, elle-même consécutive à deux ans d'impopularité et de difficulté à gouverner, puis condamné en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Il s'était même exilé deux ans au Québec avant de revenir en France.
En novembre 1996, l'institut TNS Sofres relevait 75% de défiance pour 27% d'opinion positive concernant le Premier ministre d'alors. A titre de comparaison, Jean-Marc Ayrault comptabilise encore 32% d'opinon favorable selon un sondage CSA publié le 5 septembre 2013.
Ce sondage de l'institut CSA pour Les Echos donne aujourd'hui Alain Juppé personnalité politique préférée des Français, devant Manuel Valls et François Fillon. Le maire de Bordeaux a pu profiter de sa stature de "sage" durant la guerre des chefs à l'UMP, puis de sa hauteur de vue sur la Syrie, assure l'institut CSA. Il gagne six points, un de plus que Manuel Valls.
Plus étonnant, il devance Arnaud Montebourg, Marisol Touraine ou Vincent Peillon... Chez les sympathisants de gauche, où il gagne 9 points de popularité. Chez les sympathisants de droite, il est troisième, derrière Nicolas Sarkozy et François Fillon.
François Fillon complète le podium, avec 49% d'opinion favorables. Avec François Bayrou, 4e avec 47% d'opinions favorables, les trois hommes sont les seuls à recueillir d'avantage d'avis positifs que négatifs. Toutes les autres personnalités testées, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, de Marine Le Pen à Jean-François Copé, sont majoritairement mal perçus par les électeurs interrogés.
Ces résultats ont en tout cas fait sourire dans le camp Juppé. Gilles Boyer, proche de l'ancien Premier ministre fait mine de n'avoir pas pu s'empêcher de tweeter la nouvelle :
Oups je voulais pas tweeter mon doigt a dérapé http://t.co/cgebBdgg88 — Gilles Boyer (@GillesBoyer) September 5, 2013