Après la "démocrature", Alexis Corbière dégaine la "dictamolle" pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement

Publié à 09h08, le 28 septembre 2017 , Modifié à 09h08, le 28 septembre 2017

Après la "démocrature", Alexis Corbière dégaine la "dictamolle" pour dénoncer la politique sécuritaire du gouvernement
Alexis Corbière © PIERRE ANDRIEU / AFP

ÉLÉMENT DE LANGAGE - En termes de communication politique, certains élus sont tout de même plus créatifs que d'autres. Regardez Alexis Corbière. Le député La France insoumise est un champion en la matière. Invité de LCI ce jeudi 28 septembre, l'élu de Seine-Saint-Denis s'en donne à cœur joie en matière d'éléments de langage bien préparés.

On parle du budget 2018 ? Alexis Corbière présente Emmanuel Macron comme "Robin des rois" (vous l'avez ?) qui prend aux pauvres pour donner aux riches. Idem lorsqu'est abordé le projet de loi anti-terroriste , débattu actuellement à l'Assemblée nationale. Une partie des députés dénoncent les mesures portées par le gouvernement, contraires selon certains aux libertés fondamentales. Alexis Corbière est de ceux-là. Et il a une formule pour le faire comprendre.

Il lance :

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Je vais utiliser un autre mot. Pas 'démocrature' mais on est peut-être en 'dictamolle'. Progressivement, dans une banalisation générale, nos libertés publiques sont un peu, comme ça, remises en cause.

 

"

"Dictamolle" serait donc le nouveau "démocrature", terme lancé par le député LFI Ugo Bernalicis La France insoumise pour dénoncer les mesures du  projet de loi anti-terroristequi, selon les insoumis, remettent en cause l'État de droit. À noter qu'Ugo Bernalicis n'est pas à l'origine du mot "démocrature". Il s'agit d'un mot valise (démocratie + dictature) imaginé par le sociologue français Gérard Mermet dans les années 80 dans son livre justement intitulé… Démocrature : comment les médias transforment la démocratie. Quant à "dictamolle" en revanche, il s'agit, vous l'aurez deviné, d'une composition entre "dictature" et "molle".

Alexis Corbière reconnaît qu'il s'agit de communication. "C'est un vocabulaire qui permet qu'on engage la discussion", dit-il avant de dénoncer les dérives, selon lui, de la politique sécuritaire. "Ce n'est pas parce qu'on est attaqué qu'on ne doit pas s'interroger sur le fait qu'il faut des contrôles", assure le député LFI. 

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