"Non, Arnaud, tu ne toucheras pas à la gratuité du temps d'attente des hotlines". C'est en substance ce qu'explique Fleur Pellerin, ministre déléguée à l'Economie numérique à son ministre de tutelle Arnaud Montebourg, dans une interview au Parisien.
Le ministre du Redressement productif s'est interrogé, la semaine dernière, "sur l'effort que seraient prêts à consentir les consommateurs pour faire revenir les emplois des hotlines en France", explique Le Figaro.
Emploi VS consommateurs
Sur lefigaro.fr
Elle met fin à la polémique. Et recadre, au passage, son ministre de tutelle.
Dans un interview au Parisien, publiée le 24 juillet, Fleur Pellerin, la ministre de l'Economie numérique, est limpide :
Il n’est pas question de revenir sur la gratuité de l’assistance téléphonique, ni sur celle du temps d’attente.
[...] Une remise à plat de la loi Chatel [qui prévoit la gratuité du temps d'attente, ndlr] n’est pas à l’ordre du jour.
Qu'est ce qui a poussé la ministre a mettre les choses au clair ?
La semaine dernière, mardi 17 juillet, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, et elle-même, ont rencontré les quatre opérateurs de téléphonie mobile ; Début juillet, deux d'entre-eux - SFR et Bouygues Télécom - ont annoncé des plans de départs volontaires, explique Le Point.
Des destructions d'emplois dont Arnaud Montebourg, et Fleur Pellerin, ne veulent pas. Le gouvernement et les opérateurs, réfléchissent à rapatrier les hotlines en France, pour compenser.
Le Nouvel Observateur résume la situation, dans un article publié le 18 juillet : "les opérateurs seraient prêts à [les] rapatrier [...] vers la France en échange d'un retour aux hotlines payantes".
Ce à quoi est opposée Fleur Pellerin.
Le lendemain, dans un entretien à France Inter, le 18 juillet, Arnaud Montebourg évoquait la possibilité d'une très légère hausse du prix des forfaits dans la téléphonie mobile contre le retour des centres d'appel dans l'Hexagone, pour recréer de l'emploi, explique un article de Numérama.
Le ministre a expliqué que :
[...] pour 10 000 emplois relocalisés sur le territoire, cela coûterait en moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour les consommateurs
Et Fleur Pellerin de conclure :
Je crois qu’Arnaud Montebourg a été très pédagogue. Il a montré que, moyennant un effort financier minime, on peut créer de l’emploi.
Mais il n’est pas question de remettre en cause les acquis des consommateurs.