Assistants d’eurodéputés : Sophie Montel a trouvé les "informations sur Google", rapporte Florian Philippot

Publié à 10h59, le 19 juillet 2017 , Modifié à 10h59, le 19 juillet 2017

Assistants d’eurodéputés : Sophie Montel a trouvé les "informations sur Google", rapporte Florian Philippot
"Chapeau, Sophie Montel !" © AFP

Sophie Montel n’est pas seulement conseillère régionale de Bourgogne Franche-Comté et députée européenne. L’élue FN consacre une partie de son temps à enquêter sur d’autres parlementaires, ce qui a conduit à deux vagues de signalement sur les assistants de ses collègues.

On en sait désormais un peu plus sur les méthodes employées par Sophie Montel. Ce mercredi 19 juillet, au lendemain de l’élargissement de l’enquête par le parquet de Paris sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen à Jean-Luc Mélenchon , Florian Philippot dévoile le modus operandi sur France Inter. Et c’est en réalité *simple comme Google*. Sophie Montel dispose-t-elle d’informations précises ? Le numéro deux du FN répond :

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Ah oui oui, c’est assez simple. Ce sont des informations qui sont sur Google. Voilà. C’est simple.

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Florian Philippot répète que l’objectif est de "mettre fin au deux poids, deux mesures", le "Parlement européen n’[ayant] fait [ce travail] que pour le Front national puisqu’il ne cible que les eurosceptiques". Il annonce par ailleurs que le FN compte bien "faire le même travail" pour des députés, sénateurs, exécutifs des collectivités locales, cabinets et intercommunalités.

Il ajoute, à propos des recherches Google de Sophie Montel :

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En tout cas, chapeau, Sophie Montel ! qui a eu un courage incroyable, qui a fait un travail formidable et qui démontre, là, vraiment, sa capacité d’élue et de cadre dirigeante.

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À la suite d'un premier signalement de l'élue FN, le parquet de Paris avait ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour "abus de confiance" visant une vingtaine d'eurodéputés de tous bords.

Le 27 juin, cette proche de Florian Philippot a déposé un second signalement visant Jean-Luc Mélenchon. Le parquet de Paris a alors élargi, mardi, ses investigations aux activités de l'ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017), devenu président à l'Assemblée nationale du groupe La France insoumise, ainsi qu'à quatre de ses ex-assistants parlementaires, dont l'un d'entre eux est décédé.

"Aucun de mes assistants n'a jamais exercé aucune responsabilité politique ni à l'intérieur du Parti de gauche, ni pour la France insoumise, jamais aucun de toute la période du Parlement européen, donc je ne sais pas pourquoi on me cherche noise", a réagi Jean-Luc Mélenchon, lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale. Alexis Corbière a, quant à lui, accusé le FN d’être "fidèle à une longue tradition de dénonciation" .

Les enquêteurs cherchent à savoir si des fonds européens, dévolus à l'embauche d'assistants parlementaires, ont été détournés afin de rémunérer des cadres employés à d'autres tâches au sein de leur formation politique.

Dans cette affaire, Marine Le Pen, présidente du parti frontiste et ex-eurodéputée a été mise en examen, ainsi qu'une autre eurodéputée frontiste, Marie-Christine Boutonnet.

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