Après l'attentat de Nice, qui a fait au moins 84 morts sur la Promenade des Anglais jeudi 14 juillet lorsqu'un homme au volant d'un camion a foncé dans la foule, un grand nombre de cadres de Les Républicains ont mis en cause le manque d'"action" du gouvernement. Alain Juppé a par exemple estimé que "si tous les moyens avaient été pris, le drame n'aurait pas eu lieu". Éric Ciotti (mais aussi l'ex-PS Olivier Falorni) a appelé à la mise en place d'un "état d'urgence permanent". Et Henri Guaino a tranquillement expliqué qu'il "suffit de mettre à l'entrée de la Promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquette et puis il arrêtera le camion de 15 tonnes". Des commentaires formulés quelques heures (voire minutes) seulement après l'attaque.
Certains au PS ont pour le moment refusé de répondre à ces attaques, faisant valoir qu'en période de deuil national (trois jours ont été décrétés par François Hollande), il fallait surtout "respecter la mémoire des victimes". C'est le cas de Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, ou de Didier Guillaume, chef de file des sénateurs socialistes :
#AttentatNice, @SLeFoll porte-parole gouvernement : "On doit respecter la mémoire des victimes. Je ne rentrerai pas dans des polémiques".
— France Info (@franceinfo) 15 juillet 2016
#AttentatNice Halte aux polémiques lamentables Pensons aux victimes. Solidarité Unité nationale Soyons Fiers de la France. De nos services.
— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) 15 juillet 2016
D'autres ont eu plus de mal à retenir leur colère face à cette avalanche de critiques venues de la droite. Gérard Sebaoun, député du Val d'Oise, a par exemple fustigé "les quelques vautours LR" qui "sont juste indignes du Deuil", en leur lançant un bon gros "vos gueules" :
Vos gueules ! Les quelques vautours @lesRepublicains qui accusent @fhollande de "faiblesse" sur tous les media sont juste indignes du Deuil
— Gérard Sebaoun (@gerardsebaoun) 15 juillet 2016
Le député PS et rapporteur de la commission d'enquête sur les attentats de novembre 2015, Sébastien Pietrasanta, a lui aussi employé le terme de "vautour" pour dénoncer "les déclarations de quelques responsables politiques à droite [qui] sont scandaleuses" :
Les déclarations de quelques responsables politiques à droite sont scandaleuses. On a des vautours et non des hommes d État ! #Nice06
— PIETRASANTA (@S_PIETRASANTA) 15 juillet 2016
Le député Sébastien Denaja, soutien de François Hollande, a pour sa part annoncé que la gauche répondrait, après le deuil national, aux "indignes et inconséquentes polémiques", visant spécifiquement Alain Juppé :
Au terme du deuil national, il sera répondu aux indignes et inconséquentes polémiques lancées de manière abjecte par @alainjuppe#Nice
— DenajaSébastien (@SebastienDenaja) 15 juillet 2016
Le député et porte-parole du PS Olivier Faure a, lui, demandé à la droite de ne pas faire de cet attentat "le terrain de jeu des primaires et des surenchères de la droite", appelant l'opposition à une "dignité minimale" :
.#NiceAttentat ne peut pas être le terrain de jeu des primaires et des surenchères de la droite! #dignitéminimalehttps://t.co/KeNcainldy
— Olivier Faure (@faureolivier) 15 juillet 2016
Ajouter la polémique au drame c'est rentrer dans le jeu de #Daech . La peine et la.colère n'ont pas à être instrumentalisés. #NiceAttentat
— Olivier Faure (@faureolivier) 15 juillet 2016