Benoît Hamon dénonce l'attitude de Manuel Valls en rappelant que la France a accueilli 62 réfugiés

Publié à 10h39, le 18 février 2016 , Modifié à 10h39, le 18 février 2016

Benoît Hamon dénonce l'attitude de Manuel Valls en rappelant que la France a accueilli 62 réfugiés
Benoît Hamon © AFP

La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde mais elle doit en prendre sa part. Ainsi avait parlé, en entier, Michel Rocard en 1990. En matière de réfugiés, l'Hexagone prend, comme d'autres pays d'Europe, sa part, et accueille donc des hommes, des femmes et des enfants fuyants, notamment, la guerre en Syrie.

D'un point de vue comptable, la France avait accueilli, fin janvier 2016, 62 réfugiés relocalisés. Le Monde annonçait à l'époque qu'une centaine de personnes devait arriver en France dans les semaines à venir. Mathématiquement, la part de la France représente donc 0,00009% de sa population totale.

Et c'est bien cela qu'a tenu à rappeler Benoît Hamon ce jeudi 18 février. Invité de Public Sénat, l'ancien ministre de l'Éducation nationale a évoqué ce chiffre de 62 réfugiés relocalisés. Une manière pour lui de critiquer l'attitude de Manuel Valls, "venu en Allemagne expliquer à Mme Merkel que sur les migrants elle a été trop loin".

Benoît Hamon a lancé :

"

Savez-vous combien de migrants nous avons accueillis, nous ? 62. Sur les 30.000, hein. 62. [silence] Je ne demande rien du tout, je pose des questions.

 

"

Et le député PS des Yvelines de critiquer ouvertement le Premier ministre. "J'aurais bien aimé que Manuel Valls mette le quart de la détermination à vouloir freiner l'entrée des migrants à changer les règles du jeu économique en Europe et à faire en sorte qu'on ne se retrouve pas aujourd'hui totalement asphyxié sur le plan des finances publiques, voilà", a-t-il lâché.

Samedi 13 février, Manuel Valls a expliqué, depuis l'Allemagne, que "l'Europe ne peut accueillir davantage de réfugiés" . "La France s’est engagée pour 30.000 réfugiés. Dans le cadre de ces 30.000, nous sommes toujours prêts à accueillir des réfugiés. Mais pas plus ", a-t-il dit. 

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