Comment Ségolène Royal fait comprendre que Jean-Marc Ayrault est un second choix pour le quai d'Orsay

Publié à 09h06, le 18 février 2016 , Modifié à 09h20, le 18 février 2016

Comment Ségolène Royal fait comprendre que Jean-Marc Ayrault est un second choix pour le quai d'Orsay
© PHILIPPE DESMAZES / AFP

CAPICE ? - Ce fut le principal sujet de discussions et de rumeurs avant le remaniement : qui pour remplacer Laurent Fabius au ministère des Affaires étrangères ? La course de petits chevaux a eu plusieurs favoris successifs, notamment Ségolène Royal et Jean-Marc Ayrault. C'est finalement le second qui a été nommé. Et depuis cette annonce, la première ne se prive pas d'expliquer que c'est à elle que le poste avait été proposé en premier.

Nouvel exemple jeudi 18 février sur France Info. Interrogée sur le sujet, la ministre de l'Environnement confirme :

 

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C'est vrai que cette proposition [du quai d'Orsay] m'avait été faite, c'est vrai que je l'avais acceptée

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Non seulement son nom avait été sérieusement envisagé pour prendre la tête de la diplomatie française, mais la chose aurait donc été carrément actée. "Ensuite, il y a eu d'autres considérations, qui sont celles de l'efficacité de l'équipe, d'autres enjeux, que j'ai parfaitement compris", indique-t-elle ensuite. Ce sont donc des préoccupations d'ordre politique qui ont rebattu les cartes, indique Ségolène Royal. Qui, en tant que "femme d'État", accepte cependant bien volontiers de "servir là où on [lui] demande de servir", elle qui se dit "très heureuse" de ses attributions, notamment la présidence de la Cop21.

Déjà mercredi, la ministre avait indiqué sur iTélé :

 

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C'est vrai que cela m'a été proposé à un moment par le président de la République.

"

En deux jours, Ségolène Royal répète donc à qui veut l'entendre que François Hollande avait d'abord pensé à elle pour le quai d'Orsay. Quant au choix final de nommer l'ancien Premier ministre, elle expliquait : "Il y a aussi des contraintes d'organisation d'un gouvernement." Manière de bien appuyer l'idée selon laquelle Jean-Marc Ayrault n'était pas un choix naturel mais la résultante d'une "contrainte d'organisation", une pièce d'un puzzle très politique. Sympa.

"Je suis une femme d'État, au service de l'État, au service des Français. Je remplis la tâche qui m'est confiée", soulignait-elle déjà, jouant la solidarité gouvernementale et la discipline vis-à-vis de François Hollande. Mais non sans dire, auparavant, qu'elle aurait pu (dû ?) en "remplir" une autre...

C'est d'ailleurs elle-même qui a aussi annoncé mercredi qu'elle reprenait la présidence de la Cop21, que Laurent Fabius voulait conserver en plus de ses futures attributions au Conseil constitutionnel, avant de renoncer devant la polémique sur ce cumul d'un nouveau genre. "Le président de la République m'a proposé hier de prendre cette responsabilité que j'ai acceptée", avait-elle déclaré sur iTélé.



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