L'importance politique de Ségolène Royal racontée par Ségolène Royal

Publié à 14h55, le 03 mai 2015 , Modifié à 15h13, le 03 mai 2015

L'importance politique de Ségolène Royal racontée par Ségolène Royal
Montage Le Lab via captures d'écran Canal Plus

MODESTIE - Ségolène Royal est indispensable au gouvernement. Tout simplement. Enfin, c'est elle qui le dit

Mais la ministre de l'Écologie ne s'arrête pas là. Invitée sur le plateau du Supplément le 3 mai, Ségolène Royal s'est livrée à un exercice d'auto-critique, quelque peu dithyrambique envers elle-même. Et sur tous les sujets abordés, listés par Le Lab

>> Sa place au gouvernement

Interrogée sur son retour au gouvernement et la légitimité de celui-ci, Ségolène Royal ne s'en cache pas, c'était dans "l'ordre juste des choses". Elle dit :

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C'est légitime. Voilà. Ça s'est imposé dans l'ordre des choses.

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Relancée sur sa candidature à la présidentielle de 2007, la ministre de l'Écologie en est sûre : personne n'a oublié Ségolène Royal candidate. Et surtout pas ses collègues au gouvernement. Elle explique :

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- Ségolène Royal : Ça reste une forme de légitimité populaire. En tout cas, dans le regard des autres, ça ne s'oublie pas. Dans les autres pays, sur la scène internationale, ça ne s'oublie pas non plus. Ça a beaucoup marqué le paysage politique français de voir pour la première fois une femme au second tour de la présidentielle. Ça s'est dépolitisé d'une certaine façon. C'est le personnage politique féminin dans le paysage politique français, qui était très masculin jusqu'alors, qui a beaucoup marqué.



- Canal Plus : Avec vos collègues ministres, c'est aussi présent ?



- Ségolène Royal : Je pense que c'est dans l'inconscient collectif. Il y a un regard respectueux.

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"Même si je voulais partir, on me demanderait de rester". Voilà ce qu'avait déclaré Ségolène Royal en avril 2015, avant de faire les sous-titres de sa phrase. Interrogée sur cette phrase, jugée "énorme" par la journaliste de Canal Plus, Ségolène Royal répond sobrement :

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Non, elle est juste. Elle est vraie au sens où même si, moi, j'avais éventuellement eu d'autres ambitions, on me dirait 'occupe-toi de cette activité jusqu'au bout'. Je me le dis moi-même.

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>> Idées novatrices 

Autorité, sécurité, Marseillaise, morale laïque. Dés éléments présents dans le programme de Ségolène Royal en 2007 et repriss désormais par Manuel Valls, notamment. Et tout ceci, l'ancienne candidate à la présidentielle trouve cela normal puisque "les idées neuves mettent du temps à s'installer". Elle explique :

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Oui, parfois les idées neuves mettent un peu de temps à s'installer. J'ai bousculé beaucoup de certitudes. Alors, on a dit que j'improvisais, que j'étais imprévisible. C'est toujours les mêmes leitmotivs qui reviennent, un peu misogynes finalement parce que quand un homme annonce des idées neuves, c'est formidable, il est imaginatif.[...]

J'ai fait avancer et je continue de faire avancer beaucoup d' idées neuves même si elles sont parfois moquées, dénigrées. Ensuite, elles sont récupérées, installées et on se dit 'on a toujours penser ça, on a toujours dit ça'.

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Des idées tellement novatrices qu'en 2009, elle n'avait pas hésité à lancer cette phrase : "Oui, j'ai inspiré Obama".

>> Valls

Interrogée sur Manuel Valls et sa gestion du gouvernement, Ségolène Royal distribue les bons points puisqu'elle le trouve "très bien". Mais quand est de nouveau mis en avant sa liberté de parole, Ségolène Royal explique que tout ça est une chance pour le gouvernement car elle est "créative". Voici ce qu'elle dit :

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- Canal Plus : Et Valls, vous le trouvez comment ?



- Ségolène Royal : Très bien. Il mène très bien le gouvernement. D'abord avec un esprit d'équipe. Puis, avec clarté.



- Canal Plus : Il a fort à faire avec vous parce que vous êtes un électron libre ?



- Ségolène Royal : Je suis créative au contraire. Qu'est ce que c'est qu'un bon ministre ? C'est un ministre qui obtient des résultats, qui fait son travail. Je l'ai parfois surpris mais nous nous sommes expliqués en responsable politique.

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Des résultats donc mais pas suffisamment pour de nouveau penser à une candidature présidentielle, notamment pour 2017. Pourtant, d'après Najat Vallaud-Belkacem, contrairement à 2007, une femme pourrait être élue présidente en France aujourd'hui.

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