C'EST PAS TROP TÔT - Il y tenait, à son petit bureau au Quai d’Orsay et au suivi de l’accord de la COP 21, pour laquelle il a œuvré, en en restant le président. Mais face à la polémique et au cumul, jugé "inimaginable" par Thierry Mandon , Laurent Fabius a fini par céder et a décidé de renoncer à présider la COP 21 en même temps que le Conseil constitutionnel. De mauvais gré .
Et s’il y a une personne que cela ravit et soulage, c’est bien Ségolène Royal. Mise en retrait par l’ex-ministre des Affaires étrangères sur la COP 21, la ministre de l’Ecologie comptait bien récupérer le bébé, elle qui a vu ses attributions élargies aux "relations internationales sur le climat" lors du dernier remaniement. Signe que l'exécutif pensait bien à elle pour occuper le siège laissé vacant par Laurent Fabius.
Dans un document RTL diffusé ce mardi 16 février, Ségolène Royal dit tout le bien qu’elle pense du renoncement de Laurent Fabius. "Dans un Etat de droit, les règles de non cumul s’appliquent à tout un chacun", commence-t-elle par dire, avant d’ajouter en mode "c'est pas trop tôt" :
"La responsabilité des responsables publics, c’est de respecter les règles. Les règles sont enfin respectées et je crois que c’est une bonne chose.
"
Avant la petite pression de Thierry Mandon, seul ministre à s’être exprimé contre le cumul de Laurent Fabius, c’est Jean-Louis Debré, futur ex-patron des Sages, qui avait formulé son opposition à ce que l’ancien patron de la diplomatie conserve la tête de la COP 21 tout en prenant la direction du Conseil constitutionnel.