Blanquette, grumpy et Petit Nicolas : la compol (très très) décalée de Mireille Robert (LREM) sur ses premiers pas à l’Assemblée

Publié à 13h11, le 10 juillet 2017 , Modifié à 13h54, le 10 juillet 2017

Blanquette, grumpy et Petit Nicolas : la compol (très très) décalée de Mireille Robert (LREM) sur ses premiers pas à l’Assemblée
La députée LREM Mireille Robert. © Montage le Lab via Facebook

#COMPOL – Mireille Robert fait partie des trois-quarts de nouveaux députés. Élue dans la 3ème circonscription de l’Aude sous l’étiquette La République en marche, cette ancienne institutrice assume totalement méconnaître les us et coutumes de l’Assemblée nationale. La parlementaire novice a même décidé de relayer avec "pédagogie", comme elle le dit au Lab, ses découvertes sur sa page Facebook. Partant du principe que ses électeurs ne "connaissent pas bien le travail d’un député à Paris", elle publie régulièrement des commentaires décalés, des photos peu flatteuses ainsi que des vidéos "pas vraiment préparées, avec une seule prise" mais dont le format (une minute en moyenne), soufflé par ses enfants pour "toucher les jeunes", est tout de même soigneusement calibré.

  • Comment est votre blanquette ?

Dans une vidéo publiée mardi 5 juillet, filmée au Smartphone par sa directrice de communication, Mireille Robert apparaît sur un fond feuillu et relate avec force amusement les nombreux cocktails auxquels elle a assisté depuis son élection. Si elle se satisfait qu’on lui serve du vin et du champagne, elle ajoute un "regret" porté par son *patriotisme audois* : l’absence de blanquette de Limoux, un vin mousseux originaire de son département.

 

"

Depuis que je suis députée et que je vais à l’Assemblée nationale, je suis allée à des cocktails et des cocktails et des cocktails, chez des ministres, des secrétaires d’État, dans de beaux endroits. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est qu’on nous sert essentiellement du vin et du champagne. Je regrette bien évidemment qu’on nous serve pas de la blanquette, mais j’apprécie qu’ils servent des produits français et de bonne qualité.

"

 

La vidéo, visionnée plus de 17.000 fois à l’heure où nous publions cet article, a suscité plusieurs critiques venues de la droite et de l’extrême droite.

"Je sais que c’est une espèce de jeu, ça va se tasser tout ça, c’est pas bien grave", minimise Mireille Robert, qui rappelle qu’elle vient de Carcassonne, ville où les gens sont "pugnaces". "Vous savez, je suis une femme", ajoute-t-elle, "on a tellement l’habitude d’être obligé de se battre au quotidien pour avancer…"

  • Zou bisou bisou

En regardant les questions au gouvernement ou les séances dans l’hémicycle lorsqu’elle était encore enseignante, Mireille Robert s’est sûrement interrogée sur les nombreux allers-retours et autres habitus des députés. Dans une vidéo publiée le 4 juillet, celle qui siège à la commission des Affaires sociales entreprend de les raconter de l’intérieur :

 

"

Je vais vous raconter les us et coutumes de l’Assemblée nationale [au sein de l’hémicycle, NDLR]. Donc déjà, on a des interdits : on n’a pas le droit de tourner le dos au président de l’Assemblée nationale. On n’a pas le droit de s’embrasser  alors, pas sur la bouche, évidemment, mais de se saluer en se faisant la bise, ça c’est interdit. On n’a pas le droit non plus de poser, sur les petites tablettes en bois pas très large, une bouteille d’eau, un sac-à-main, une veste. Tout doit être caché à nos pieds On n’a pas le droit non plus de manger dans l’Assemblée nationale. C’est interdit. C’est pour cela que nous sortons souvent, que vous voyez des députés descendre, monter, rentrer, sortir, parce que chaque fois qu’ils ont besoin de boire, d’aller aux toilettes, de manger un morceau, ils sont obligés de le faire à l’extérieur de l’hémicycle. Si jamais nous dérogeons, nous avons un huissier qui nous surveille en bas, tout autour du perchoir, et qui monte à toute allure nous remettre dans le droit chemin.

"

 

Plusieurs internautes ont commenté la publication pour critiquer une démarche "clownesque" et "stérile". Mireille Robert répond au Lab assumer son caractère "atypique". Elle se voit comme "le petit grain de sable" face au "Parti socialiste au grand complet" dans sa circonscription. Elle raconte même avoir été traitée de "grosse salope" par un internaute et reçu des "menaces", très certainement venues d’un opposant politique selon elle.

  • "Feux rouges et compagnie"

Dans une vidéo postée peu avant le Congrès de Versailles réuni par Emmanuel Macron, Mireille Robert s'enthousiasme de s’y rendre en bus "à toute allure" et en grillant les feux rouges :

 

"

Lundi, un jour magique. Nous allons à Versailles. Donc il y a des bus qui vont nous attendre devant l’Assemblée nationale avec des motards et à toute allure, feux rouges et compagnie, nous allons aller à Versailles rencontrer le président de la République et les sénateurs ! Il me tarde de vivre ça parce que c’est historique. Vous aurez quelques photos, vous verrez.

"

 

  • Manu, il est tout seul

Le 1er juillet, Mireille Robert s’amuse sur Twitter de la situation un peu particulière de Manuel Valls, qui a finalement réussi à siéger comme député apparenté LREM. "Il y a un nouveau dans notre classe, mais à la récré il est toujours tout seul. Il s'appelle Manuel", commente-t-elle à la façon du Petit Nicolas.

Au Lab, Mireille Robert assure que l’ancien Premier ministre est désormais "bien intégré". "C’était juste le premier jour, moi aussi j’étais un peu timide, je me suis retrouvée dans le rôle de l’élève", reconstitue-t-elle.

  • Grumpy

Le 4 juillet, l’élue LREM s’amuse d’une photo sur laquelle elle apparaît très méfiante, assurant qu’elle est en fait "juste concentrée".

Quant aux prochaines publications, Mireille Robert promet des références à d’autres livres que Le Petit Nicolas et assure n’avoir pas encore décidé du sujet de la prochaine vidéo : "Ça dépend de l’humeur."

Du rab sur le Lab

PlusPlus