Bruno Le Maire sur le paysage politique français : "Désormais, c'est nous ou les extrêmes"

Publié à 12h01, le 31 octobre 2015 , Modifié à 16h13, le 31 octobre 2015

Bruno Le Maire sur le paysage politique français : "Désormais, c'est nous ou les extrêmes"
© VALERY HACHE / AFP

DERNIER REMPART - Pour les régionales, Bruno Le Maire l'a dit : une victoire du FN dans une région serait "un échec pour les Républicains". Pourtant, le candidat à la primaire de 2016 (enfin bientôt) estime désormais que l'offre politique en France se limite à deux partis : Les Républicains ou le Front national.

C'est ce qu'il explique dans une interview au Monde du 31 octobre. Interrogé sur les sondages donnant un FN haut aux régionales, le député de l'Eure se lance dans une violente diatribe contre la classe politique qui "bloque le changement" selon lui. Il dit notamment :

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Les Français changent, mais la classe politique bloque le changement : toujours les mêmes visages, toujours les mêmes slogans, toujours les mêmes faux débats qui cachent les vraies questions.

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Rien de très neuf chez l'homme qui prône le renouveau de la classe politique mais la violence de son attaque fait réagir la journaliste du quotidien qui lui signale que ce discours est le même que celui de Marine Le Pen. Et celui qui cherche à gommer son côté "premier de la classe" de répondre :

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La responsabilité qui pèse sur nos épaules, nous, les représentants de la droite et du centre, est écrasante : désormais, c’est nous ou les extrêmes. Plus personne ne croit François Hollande. Plus personne ne fait confiance au pouvoir socialiste, qui gère sa petite boutique au lieu de redresser la maison France.

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L'idée de Bruno Le Maire est évidemment de présenter le parti Les Républicains comme la seule alternative crédible dans certaines régions. Un argument répété depuis de longs mois par Christian Estrosi notamment dans la région PACA. 

Faisant mine de s'interroger sur une volonté délibérée de la part de François Hollande de faire monter le FN, il développe au long de son interview ses propositions pour 2017 comme un recours plus fréquent au référendum. Une interview de candidat en somme. 

Attention cependant, on vous le rappelle, Bruno Le Maire n'est pas encore lancé dans la primaire de la droite de 2016. Ira-t-il ? Suspense insoutenable. 

Dans la journée du 31 octobre, Jean-Christophe Cambadélis a réagi à l'interview de Bruno Le Maire la jugeant "écœurante".

Pas de quoi renforcer les relations *un peu* tendues entre Cambadélis et Le Monde ces derniers temps. 

[EDIT 16h11] Ajout tweet Cambadélis

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