CAMBADÉLIS IS THE NEW MÉLENCHON – D’ordinaire, le contempteur en chef du Monde dans le milieu politique s’appelle Jean-Luc Mélenchon. Un Jean-Luc Mélenchon qui accuse régulièrement le quotidien du soir de faire le jeu du FN et de Marine Le Pen. Il a trouvé ce samedi 24 octobre un allié dans sa croisade contre "le journal de référence", qu’il appelle volontiers "le journal de révérences" , en la personne de Jean-Christophe Cambadélis.
Sur Twitter, ce samedi, le premier secrétaire du Parti socialiste râle bien comme il faut contre la une du jour du Monde, qui met en avant un article intitulé, en couverture : "Régionales : le dilemme du PS, aider la droite ou favoriser le FN" . Pour Jean-Christophe Cambadélis, le journal a tout simplement "décidé de faire la peau du PS", qui plus est "pour installer une France FN/Républicains sans gauche !".
.@lemondefr a décidé de faire la peau au @partisocialiste pour installer une France FN/ Républicains sans gauche! pic.twitter.com/STKVKrelfD
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 24 Octobre 2015Une attaque reprise aussi par le député Christophe Borgel :
Euh @lemondefr, on a le droit de se battre pour que la gauche existe dans ces deux régions ? @CCastaner@pdesaintignon
— Christophe Borgel (@chborgel) 24 Octobre 2015L’article incriminé par le député de Paris revient sur la délicate question de l’attitude que le PS doit adopter face au "front républicain" pour les prochaines élections régionales. Car le PS doit choisir, dans certaines régions où le FN peut l’emporter et où le PS paraît distancé, entre se retirer au bénéfice de LR, tout en acceptant de n’avoir aucuns élus régionaux pendant six ans, ou se maintenir au risque de permettre au parti de Marine Le Pen de l’emporter. Une question que les socialistes n’ont pas encore tranché et qui divise dans ses rangs où certains, à l’image de Christophe Caresche, plaident pour une fusion des listes avec le parti de Nicolas Sarkozy.
En s’attaquant au Monde, Jean-Christophe Cambadélis se met dans les pas de Jean-Luc Mélenchon qui, depuis plusieurs années, peste régulièrement contre le journal. Un peu léger toutefois pour rabibocher le leader du Front de gauche avec le patron de Solférino.
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