Bruno Le Roux pense que l'exécutif "aurait dû retirer" la loi Travail et "redémarrer à zéro pour le remettre sur de bons rails"

Publié à 06h28, le 27 mai 2016 , Modifié à 10h49, le 27 mai 2016

Bruno Le Roux pense que l'exécutif "aurait dû retirer" la loi Travail et "redémarrer à zéro pour le remettre sur de bons rails"
Bruno Le Roux © AFP

RESTART - Jeudi 26 mai, Bruno Le Roux expliquait sans trembler que "personne à l'Assemblée ne demande le retrait" du projet de loi Travail. Ce qui n'était *pas rigoureusement* exact. Et v'là t'y pas que, quelques heures plus tard, le même Bruno Le Roux plaide pour... un "retrait" du texte. Enfin presque.

Dans Le Figaro vendredi 27 mai, le très légitimiste président du groupe PS à l'Assemblée revient sur les erreurs originelles de l'exécutif sur cette loi El Khomri qui suscite un très vif débat politique ainsi qu'un mouvement social qui perdure. Il explique :

 

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Le texte a été mal emmanché depuis le début. On aurait dû retirer le projet et redémarrer à zéro pour le remettre sur de bons rails. 

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Nouveau texte pour une nouvelle majorité, en somme. Faut-il préciser que depuis le début de cette séquence, Manuel Valls a répété un million de fois qu'il n'y aurait "pas de retrait" du texte ? Et que cette déclaration fait suite à une autre du même Bruno Le Roux, mercredi, qui proposait de modifier l'article 2 du projet de loi, qui cristallise toutes les tensions (ce qui au passage lui avait valu le doux surnom de "Bruno Relou" dans la bouche de Stéphane Le Foll) ? 

Mal préparé en l'absence de véritable concertation avec les partenaires sociaux, ce projet de loi a aussi souffert d'une mauvaise "communication" (comme l'avait reconnu Manuel Valls puis tout le gouvernement à sa suite) avant d'être amendé à la suite des demandes des syndicats puis retouché par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. Et malgré ces réécritures, la loi Travail ne fait toujours pas beaucoup d'heureux... 

Résultat : l'exécutif et la partie du PS qui le soutient se trouvent quelque peu isolés pour faire valoir le bien-fondé de cette réforme du code du Travail. Un retour à la case départ aurait-il permis au gouvernement d'éviter de se retrouver dans l'impasse ? Il est sans doute un peu tard pour y penser. 

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