"Ça ne me choquerait pas." Interrogé par iTélé ce mardi 20 octobre sur l’information révélée par StreetPress selon laquelle l’Etat utilise un jet privé pour transférer des poignées de migrants de Calais vers d'autres centres de rétention administrative français, Bruno Le Roux, le patron des députés PS, assure ainsi qu’il ne serait pas choqué pour un sou si c'était bel et bien le cas.
Et le député de Seine-Saint-Denis de minimiser le fait que cela soit en "jet privé". "On dit jet privé, vous savez c’est un avion qui permet dans ce cas-là de faire en sorte qu’il y ait des familles qui puissent en France et en Europe partir de Calais dans des conditions qui soient dignes pour être implantés", explique le socialiste avant d’ajouter :
"C’est un moyen de transport, ce n’est pas quelque chose de luxueux un jet. Ce n’est pas quelque chose qui devrait être réservé à la finance ou aux patrons du CAC 40. Quand on a un transport et qu’on veut dignement transporter et régler un problème, je conçois qu’on puisse utiliser un avion.
"
Europe 1 a également mené l’enquête sur le sujet. Pour désengorger le centre de rétention administrative de Calais, la police aux frontières loue depuis plusieurs mois un jet privé pour déplacer les migrants vers d'autres centres français, à Toulouse, Nîmes ou Perpignan. Treize vols ont ainsi été effectués depuis début octobre.
Comme le précise StreetPress, la seule location du jet coûte 1.5 million d'euros par an. C'est le résultat d'un appel d'offre lancé par le ministère de l'Intérieur en octobre 2014. Chaque voyage permet de prendre maximum cinq réfugiés par vol. Un fonctionnaire de la place Beauvau explique également au site que cet avion est utilisé pour les opérations de reconduite à la frontière.
En matière de transport des migrants, Marine Le Pen et Xavier Bertrand ont déjà polémiqué sur le sujet, écrivant à la SNCF qui distribuerait des billets de train gratuits aux réfugiés.
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