INSTANT TÉLÉ - C'est la rentrée. Et avec elle reviennent les délicieuses guéguerres internes qui animent la vie des partis politiques. Ce 24 août, ce sont Les Républicains qui s'agitent un peu. La faute à Nadine Morano qui, dimanche, dans Le Parisien , a glissé le pied dans la porte des primaires. "Pourquoi pas moi ? " s'est-elle demandé.
Invité d'iTÉLÉ , Luc Chatel est amené à réagir à cette possible candidature. Et, allez savoir pourquoi, l'ancien secrétaire général de l'UMP a un mal fou à ne pas se moquer. Ce moment compliqué se divise en trois temps :
#1 La défense de la primaire
Luc Chatel débute en rappelant combien les primaires sont quelque chose de formidable. Enfin presque. "C'est la moins mauvaise des réponses", lance le député LR avant de paraphraser Winston Churchill. "Vous savez, c'est comme la démocratie. La démocratie c'est formidable mais ça ne fonctionne pas toujours très bien. C'est le moins mauvais des systèmes. Eh bien la primaire, c'est le moins mauvais des systèmes pour sélectionner le champion à la présidentielle", explique-t-il.
Autrement dit, Luc Chatel rappelle que, la primaire, c'est du sérieux. Pour l'instant, il ne parle pas de Nadine Morano. Cela vient après.
#2 La présentation des candidats légitimes
Pourquoi la primaire ? "Pour que nous n'ayons qu'un seul candidat", résume l'élu LR. Qui, tout naturellement, va expliquer qui est légitime à se présenter – et a contrario qui ne l'est pas. La primaire doit, selon lui, concerner "ceux qui ont une vraie crédibilité parce qu'ils ont occupé de vraies fonctions et qu'ils ont vis-à-vis des Français une certaine légitimité ; ou ceux qui pourraient incarner un courant de pensée important dans notre famille politique, important aux yeux des Français".
Le journaliste d'iTÉLÉ ne manque pas cette occasion :
"- Bruce Toussaint : Nadine Morano est dans quel critère ?
- Luc Chatel : Écoutez, c'est à elle de le préciser.
"
Du point de vue de Luc Chatel, la légitimité de Nadine Morano à se présenter à la primaire n'est donc pas flagrante puisque "c'est à elle" d'expliquer pourquoi sa candidature serait légitime.
Après ce premier coup de semonce, Luc Chatel etrouve quand même une qualité à Nadine Morano. Et quelle qualité !
"Nadine Morano a été une bonne – je peux en témoigner parce que j'étais ministre de l'Éducation lorsqu'elle était ministre de l'Apprentissage et elle s'est beaucoup mobilisée pour les questions d'apprentissage.
"
#3 L'appel à l'union
Allez, cela suffit. Après avoir tenu de longues secondes, Luc Chatel veut changer de sujet. Alors que Bruce Toussaint sous-entend clairement que son interlocuteur du jour trouve Nadine Morano illégitime à se présenter, l'ancien secrétaire général de l'UMP coupe court. "En cette rentrée du 24 août, monsieur Toussaint, vous ne me trouverez pas sur le terrain de petites guerres internes vis-à-vis de mes camarades. Donc chacun est le bienvenu à la primaire s'il incarne une certaine crédibilité aux yeux des Français, s'il incarne un mouvement de pensée", répète-t-il.
Et comme on lui fait remarquer qu'il ne veut pas dire du mal de Nadine Morano, Luc Chatel répond :
"Parce qu'on a autre chose à faire que de dire du mal de nos camarades.
"
Certes. Mais parfois, c'est dur de s'en empêcher.
Un instant découpé par le Lab et à revoir ci-dessous en vidéo :
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