Ce sondage qui plombe la stratégie de Jean-François Copé

Publié à 07h37, le 08 octobre 2012 , Modifié à 07h52, le 08 octobre 2012

Ce sondage qui plombe la stratégie de Jean-François Copé
François Fillon et Jean-François Copé aux journées parlementaires de l'UMP le 27 septembre 2012 (Maxppp)

Copé ou Fillon, Fillon ou Copé ? Ce 8 octobre, Le Figaro publie un sondage OpinionWay qui passe au crible l'avis des sympathisants UMP sur les deux candidats à la présidence de leur parti. Et certains résultats pointent l'échec de la stratégie de Jean-François Copé.

> La course au plus sarkozyste

Le 26 août, Jean-François Copé s'est présenté sur un air de Nicolas Sarkozy : mêmes formules, hommage appuyé à l'ancien chef de l'Etat et assurance qu'il se retirerait si l'ancien président voulait revenir en politique. Fidèle parmi les fidèles - c'est en tout cas le message qu'il souhaite faire passer - Jean-François Copé a également dénigré ceux qui osent critiquer l'héritage sarkozyste.

En vain. Dans Le Figaro, on peut lire que 32% des sympathisants interrogés pensent François Fillon fidèle aux idées de Nicolas Sarkozy, contre 16% pour son rival.

>> Le maire  capable de partir à la reconquête des territoires

C'est un autre aspect de sa stratégie : le maire d'une "petite ville de banlieue" contre le représentant du "parisianisme". Jean-François Copé insiste sur sa capacité à arracher Meaux à la gauche. Il répète qu'il a vaincu là où l'extrême-droite se faisait menaçante. Bref, des qualités nécessaires pour faire repasser les mairies à droite en 2014.

Mais, là encore, c'est François Fillon qui - à 35% - est le plus "capable de mener l'UMP à la victoire en 2014" pour les sondés. Contre 15% pour le maire de Meaux.

>> Un chef  des militants / chef de l'opposition

C'est un autre attout de Jean-François Copé : son statut de secrétaire général du parti depuis 2010. C'est lui qui a "sillonné la France", comme il aime à le répéter, pour mobiliser les militants durant les élections présidentielle et législatives. Il s'est donc posé en candidat des "militants" contre le candidat des "barons". Dans la foulée, il assure qu'il ne brigue pas la tête de l'UMP en pensant à la présidence de la République, qu'il veut être "chef de l'opposition" et non "chef d'Etat".

Pour les sympathisants interrogés, l'ex-Premier ministre est pourtant là encore en meilleure position de "chef de l'opposition" pour 37% d'entre eux contre 21% pour Jean-François Copé.

> Parmi les points forts de Jean-François Copé, on trouve cependant le "dynamisme" (37% contre 16% pour son rival), la "modernité" (31%) et, d'une courte tête, l'"incarnation du renouvellement de la droite" (26% contre 24%).

Reste pour Jean-François Copé cette certitude : les sympathisants UMP ne sont pas les militants. Il assure que ceux qui se déplaceront pour voter sont bien plus sensibles à son offre politique et rêve d'un Chirac/Balladur de1995. Comme le rappelle Le Figaro, avant de l'emporter, l'ancien président de la République était au plus bas dans les sondages chez les sympathisants du RPR.

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