IL S'ENFLAMME - Voulant souligner les qualités de son champion, Christian Jacob, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, assure ce mardi qu’avant l’élection de Jean-François Copé à la mairie de Meaux en 1995, la ville “était à gauche depuis la seconde guerre mondiale”.
Problème ? C’est faux : deux maires de droite se sont succédés dans la sous-préfecture de Seine-et-Marne au cours des années 1970.
"Meaux, depuis la deuxième guerre mondiale, était à gauche. "
Invité mardi 25 septembre de Radio Classique et Public Sénat, Christian Jacob se lance dans une démonstration pour convaincre les auditeurs que son champion est le meilleur pour la présidence de l'UMP.
Jean-François est un conquérant.
Et le patron des députés UMP à l'Assemblée d'argumenter :
Meaux, depuis la deuxième guerre mondiale, était à gauche.
Copé a ramené Meaux dans le giron de droite.
Problème, même si Jean-François Copé a effectivement ravi, en 1995 la mairie de Meaux au socialiste Jean Lion, après trois mandats, il est totalement faux d'affirmer que la sous-préfecture de Seine-et-Marne était à gauche depuis la seconde guerre mondiale.
En effet, après guerre, la ville a d'abord connu deux radicaux socialistes : Paul Barennes de 1944 à 1959 puis Jean Bouvin de 1959 à 1971.
Mais, en voulant vanter les mérites de Jean-François Copé, Christian Jacob oublie deux maires de droite :
> Guy Millot de 1971 à 1976, maire de Meaux et, brièvement, sénateur. Un industriel de l’Union des démocrates pour la cinquième République (UDR), parti gaulliste qui deviendra le RPR.
> Le médecin Jean-Louis Happert, classé divers droite, sera lui aussi brièvement maire de Meaux de 1976 à 1977, secondé par le "gaulliste social" Pierre Quillet, ancien député RPR de Seine-et-Marne, décédé en 2007.
Voici la liste exhaustive des maires de Meaux, fournie au Lab par la mairie de Meaux :
