Notre éditorialiste Olivier Duhamel décrypte la ligne choisie par Jean-François Copé pour contrer François Fillon.
Si le premier dit se garder d'attaquer son rival, notre éditorialiste raconte qu'il n'hésite pas à le caricaturer.
Ceux qui vivent "à Saint-Germain-des-Prés"
Sur le fond, Copé et Fillon ne se distinguent guère. Ils prônent l'un et l'autre la suppression des 35 heures, l'opposition au droit de vote aux élections municipales pour les résidents étrangers, le refus de toute alliance avec le Front national.
Alors comment se différencier ? Par la personnalité, et, avec elle, la capacité à diriger l'opposition, reconquérir l'opinion.
Jean-François Copé, interviewé mardi matin sur LCI, dit se garder d'attaquer son concurrent. Il ne prononce pas son nom. Le Lab a raconté combien il fut difficile de lui arracher "Je t'aime, François F." Il ne veut pas le critiquer :
On peut faire la promotion de son candidat sans dire du mal de son compétiteur.
Et pourtant, il n'hésite pas à le caricaturer.
Lui, Copé, est maire d'une ville reflet de la France. L'autre, député des 6e et 7e arrondissements. Lui comprend ce que peuvent ressentir les habitants du 14e étage d'une tour dans une cité, mieux que ne peuvent le faire ceux qui vivent :
à Saint-Germain-des-Prés pour aller vite.
Pour aller vite…
Les militants auront compris. Et Fillon apprécié.