DEBRIEF - Cécile Duflot était lundi soir l'invitée du 20 heures de France 2. La ministre a exclu de quitter le gouvernement et a justifié sa position au sujet du désaccord entre socialistes et écologistes sur le traité européen.
Une prestation qui n'a pas beaucoup convaincu le président de l'Assemblée nationale. Claude Bartolone, au cours d'une conférence de presse lors de laquelle il venait annoncer plus de transparence dans le travail des parlementaires, a déclaré qu'il avait vu une difficulté pour Cécile Duflot à expliquer sa position :
"J'ai vu Cécile Duflot hier à la télévision, on voyait bien qu'il y avait une difficulté pour elle même, personnellement, d'expliquer la position dans laquelle elle se trouvait. Et j'espère que les choses vont évoluer au cours des votes qui auront lieu la semaine prochaine".
Mais l'élu de Seine Saint-Denis nuance. "Vous savez, ce sont des choses qui nous sont déjà arrivées. Avec d'autres partenaires, et dans l'histoire de la gauche depuis 1981", déclare-t-il, faisant référence aux départs des communistes du gouvernement en 1984.
"C'est une alliance (avec EELV, ndlr) de long terme. Il y aura donc parfois ces difficultés, mais comme a dit Cécile Duflot, quand elle constate les orientations du président de la République et du gouvernmeent, elle s'y retrouve", a-t-il précisé.
Le conseil fédéral d'Europe Ecologie-Les Verts a voté pour le rejet du traité budgétaire européen. Mais "tant que je suis utile à mon travail de ministre, utile à cette majorité et tant que le travail que mène le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est bon pour notre pays, alors ma place est au sein de ce gouvernement", a estimé la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement.
Sur France 2, Cécile Duflot n'avait pas répondu sur sa "position personnelle" quant au texte à voter. N'y a-t-il pas un problème de cohérence alors qu'EELV rejette un traité qui est au coeur de l'action gouvernementale ? "Etre ministre ça veut dire s'appliquer un principe de solidarité avec les autres membres du gouvernement (...) C'est normal et naturel", a répondu la ministre.