Ce très proche de Manuel Valls qui reproche à Benoît Hamon de "ne respecter aucune règle" du PS

Publié à 07h47, le 01 juin 2017 , Modifié à 07h55, le 01 juin 2017

Ce très proche de Manuel Valls qui reproche à Benoît Hamon de "ne respecter aucune règle" du PS
Manuel Valls © AFP

PAILLE / POUTRE - C'est l'une de ces inimitiés que la politique - et notamment le Parti socialiste - nous réserve parfois. Benoît Hamon vs Manuel Valls, c'est un peu LA grosse opposition fratricide de cette saison 2016-2017. Opposés sur un grand nombre de questions idéologiques et stratégiques, les deux finalistes de la primaire organisée par le PS n'ont visiblement pas terminé de régler leurs comptes.

Entre autres soutiens remarqués dans le cadre des élections législatives, Benoît Hamon a ainsi décidé de rouler pour Michel Nouaille, candidat PCF opposé... à Manuel Valls dans la première circonscription de l'Essonne. Un geste de défiance clair envers l'ancien Premier ministre, que n'apprécie que modérément l'un des plus proches de ce dernier. Dans Le Parisien jeudi 1er juin, le maire d'Évry Francis Chouat, qui a succédé à Manuel Valls à ce poste, dénonce ce soutien transpartisan :

 

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C'est une instrumentalisation politicienne et groupusculaire de l'élection législative. Benoît Hamon se permet de ne respecter aucune règle du parti.

 

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En effet, soutenir quelqu'un d'autre que le candidat investi par le PS à une élection contrevient aux statuts du PS. Mais n'est-ce pas justement la même transgression que s'était "permise" Manuel Valls, pour reprendre les mots de Francis Chouat, après sa défaite à la primaire ? Le chef de gouvernement sortant, refusant de soutenir Benoît Hamon, avait appelé à voter pour Emmanuel Macron dès le premier tour, bafouant ainsi son engagement solennel de se ranger derrière le vainqueur de la primaire. Et c'est justement ce manque de loyauté qui a poussé le cinquième homme de la présidentielle à rendre la pareille à son *camarade* à l'occasion des élections législatives. 

Depuis, Manuel Valls a aussi essayé (en vain) d'obtenir l'investiture de La République en marche pour les législatives, se disant désireux de faire partie de la "majorité présidentielle", alors qu'il avait préalablement été investi par son parti (qui, faut-il le rappeler, était le PS). Ayant échoué dans cette tentative, et s'étant quelque peu fait humilier par certains cadres macronistes, l'ancien chef du gouvernement s'est rabattu sur une autre technique : reproduire quasiment à l'identique la charte graphique des affiches de campagne des candidats du parti du nouveau Président, faisant disparaître de ses documents de campagne toute référence au parti au poing et à la rose.

Il semblerait donc que dans cette affaire, chacun soit à la recherche du respect, quitte à oublier un peu rapidement de balayer devant sa porte.

Du rab sur le Lab

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